Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.
Dans la presse ce jeudi matin des divorces en pagailles mais, avant ça, deux journaux disent aux Français leurs contradictions. À la Une du Parisien-Aujourd’hui en France, il est question des aides auxquelles ils ont droits pour leurs voitures , leur chaudières, leur carburant . Mais la Une de l’Opinion sonne comme un avertissement adressé à la famille France : le 15 du mois les caisses sont vides . En clair, toutes les dépenses de l’État sont payées désormais à crédit jusqu’au 31 décembre et les Français qui roulent à crédit ne le savent que trop. L’argent c’est souvent la cause d’un divorce dans un couple comme entre un gouvernement et l’opinion publique. Et le président l’a dit ce mercredi, il n’a pas réussi à réconcilier les Français et leurs dirigeants. Il a même parlé de divorce dans les démocraties occidentales. Et c’est bien de cela dont il est question dans la presse ce jeudi matin, de divorces, des divorces en pagaille.
Macron : trouver les mots de la réconciliation
Comme souvent, il faut trouver les mots pour le dire quand ça va mal. Le Parisien Aujourd’hui en France revient ce matin sur l’autocritique et le vocabulaire présidentiel qui relèvent non plus de la méthode coué mais de la thérapie conjugale . Considération, protection et solutions, voilà ses mots ce mercredi soir. Ou comment la réconciliation entre la base et le sommet passe par l’écoute pour retisser un lien, toujours ses mots, comme les liens du mariage avec les Français. Une façon de faire que ne saurait désavouer Brigitte Macron cette semaine à la Une de l’Express . Le magazine revient sur le rôle le rôle de Bibi auprès du Président . C’est la seule à lui parler Cash, à lui dire qu’il a dit une connerie, à ne pas applaudir un discours s’il n’est pas bon. Elle encourage l’entourage à lui parler mais attention, elle ne veut pas passer ses soirées à lui faire des reproches. Brigitte Macron est peut-être celle qui a vu arriver de loin ce ressentiment du peuple d’en bas envers le sommet. Pas besoin du sondage que publie La Croix sur le sentiment démocratique en France et en Europe et qui ne dit pas autre chose . Pour 61% des Français, la démocratie fonctionne mal. Et ce ne sont pas les Marseillais qui diront le contraire. "Gaudin au bord du KO", titre la Marseillaise ce jeudi matin. Gaudin a qui même la droite marseillaise tourne le dos nous explique Le Monde. Gaudin qui n’a pas trouvé les mots pour parler aux Marseillais qui, eux aussi, demandent le divorce et qui scandaient hier "démission, démission".
Brexit, les Anglais font des stocks
Divorce à l’anglaise à la Une du Figaro où Patrick Saint-Paul éditorialise sur la difficile séparation entre la Grande Bretagne et l’Europe . "Theresa May, écrit-il, a su obtenir une séparation en douceur mais justement, les partisans d’un Brexit dur estime qu’elle a fait trop de concessions tandis que ceux du maintien dans l’Europe dénoncent l’abandon d’un mariage de raison pour une union moins avantageuse". Dans le Monde, on lira ce papier sur les Anglais qui se mettent à faire des stocks alimentaires ne sachant pas à quelle sauce les mangera le rétablissement des barrières douanières . La Grande Bretagne qui importe 40% de ses produits alimentaires et qui a nommé pour la première fois depuis l’après-guerre un ministre des approvisionnements en nourriture. C’est dire si, dans un divorce, la pension alimentaire a son importance. Des divorces dans la presse, il s’en trouve en pagaille donc. Des scènes de ménage aussi comme celle qui oppose l’Italie à L’Europe et qui est décrite ce jeudi matin dans Libération . Les Italiens veulent dépenser, l’Europe le leur reproche, ça ne ressemble pas à un conflit conjugal ça ? Un conflit conjugal qui a opposé il y a quelques jours Matéo Salvini (le ministre de l’Intérieur italien) à sa femme qui a rendu public sur Instagram leur divorce en posant lascivement en peignoir. Ça c’est le divorce 2.0 à l’italienne.
Un Japonais épouse Hatsune, un hologramme
C’est compliqué le mariage en Europe, surtout à 27. Mais la solution est peut-être en Une de l’Union qui n’a jamais si bien porté son nom que ce matin puisque le journal champenois s’en est allé explorer les ressorts de l’échangisme et du libertinage à la veille du salon de l’érotisme qui aura lieu ce week-end à Reims . La solution au divorce c’est peut-être aussi ce Japonnais qui vient d’épouser une chanteuse virtuelle. Il s’appelle Akihido Kondo et la femme qu’il aime Hatsune Miku. Hatsune est au Japon une immense star numérique, une chanteuse de lumière et de pixels qui n’a pas d’existence réelle mais qui est vénérée au pays du jeu vidéo et du dessin animé . L’AFP nous apprend ce matin que le jeune marié a dépensé deux millions de yen soit 15.000 euros pour ses noces en présence d’une quarantaine d’invités qui peuvent témoigner de son union avec une peluche.À la maison, comment ça se passe ? Le mari vit avec un hologramme qui lui dit des mots doux toute la journée mais peut également se connecter aux appareils électroménagers et faire réveil matin. Et quand on demande a AKihido pourquoi il ne veut pas se marier réellement, il répond qu’il a épousé Hatsune pour donner du courage à celles et ceux qui voudraient eux aussi, épouser une créature virtuelle. L’homme n’a pas précisé comment on divorce d’un hologramme.