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La presse quotidienne revient ce mardi sur l'hésitation de François Hollande autour de la venue de Vladimir Poutine en France.

Ce matin en Une de vos journaux il a le regard dur et le visage brutal :
Libération : Vladimir Poutine : Comment l’arrêter ?
20 Minutes : Tsar War.
Le Figaro : Poutine à Paris : Les hésitations de Hollande.
Et L’Opinion qui salue le tour de force de la France, qui réussit à se fâcher avec deux pays traditionnellement opposés l’un à l’autre : Russie et Pologne : Double peine pour Hollande.

Attaque de policiers

Le témoignage fait la Une du Parisien : "On ne s’attendait à ce qu’ils veuillent nous tuer". Le Parisien ne prend plus de pincettes : acte prémédité, guerre de territoires. "Oui, martèle Donat Vidal Revel, cela fait dix ans que ça dure à ce carrefour. Donc, oui, Monsieur Valls, c’est une zone de non-droit. Comment appelez-vous ça sinon ?". "Nulle explication pseudo-sociologique ne peut justifier des actions criminelles, renchérit Patrice Chabanet dans le Journal de La Haute-Marne. Ceux qui ont tenté de faire brûler des policiers dans leur voiture étaient motivés par une seule préoccupation : pouvoir dealer en toute tranquillité dans leur chasse gardée". Ce qui ne passe pas ? "En parlant de sauvageons, écrit Hervé Favre dans La Voix du Nord, Bernard Cazeneuve s’est trompé de registre. Quand on jette un cocktail molotov dans une voiture en voulant empêcher les occupants de sortir, on n’est pas un sauvageon, on est un assassin en puissance, et on doit être jugé en conséquence". Mais peut-être aurait-il fallu ne pas hurler au scandale, il y a 15 ans, contre ceux qui prônaient la fermeté quand on n’avait encore à faire qu’à des sauvageons.

Une autre banlieue

Le magazine Causeur, ce mois-ci, ne publie pas seulement une interview d’Eric Zemmour contenant des propos consternants. On y trouve aussi un formidable reportage à Aubervilliers. Daoud Boughezala s’est plongé dans le laboratoire multiculturel du 93. Et ce qu’il a découvert ressemble plus à du multiracisme. Les propos de certains asiatiques, écrit-il, feraient passer Renaud Camus pour un militant de France Terre d’asile. En face, il a pu recueillir, en arabe dialectal, des diatribes contre les Chinois mafieux. Une franco-maghrébine, elle, se plaint des Africains, de ce polygame qui vit au 10ème étage de son immeuble avec ses 19 enfants, de la mairie qui a installé un bureau d’accueil des réfugiés dans les tours. "Pour avoir une place dans la file, les immigrés y campent la veille et se battent entre eux". Et puis il y a les deux Nadia, l’une professeur de technologie, l’autre secrétaire à la retraite, qui se battent contre un triple ennemi : les islamistes, les voyous, et les misogynes et dénoncent ces commerçants d’origine musulmane qui portent la barbe et vont à la mosquée dans le simple but de faire des affaires en soignant leur image de marque halal, comme d’autres adhèrent à la franc-maçonnerie pour élargir leur carnet d’adresses. Le vivre ensemble, ça ne marche pas à coups de clientélisme municipal.

États-Unis

Alors que de nombreux journaux reviennent sur le débat "violent et fangeux", le magazine Stylist nous raconte qu’Hillary Clinton ne serait pas la première femme à diriger la Maison Blanche. Une autre l’a précédée, même si c’est à titre officieux. Edith Wilson, entre 1919 et 1921, a pris, en toute illégalité, les décisions essentielles pour son mari, Woodrow Wilson, cloué dans son lit après une attaque cérébrale. C’est sans doute elle qui a choisi de ne pas ratifier le Traité de Versailles ni d’intégrer la Société des Nations. Pour couper court aux rumeurs, deux émissaires sont envoyés jusque dans la chambre du Président. Edith camoufle l’hémiplégie de son mari. Les deux émissaires sortent rassurer les journalistes sur l’état de santé du Président, qui mourra trois mois plus tard.

 

L’autorisation du cannabis thérapeutique rencontre un franc succès aux États-Unis. Le site Atlantico nous raconte comment une Californienne a soigné l’arthrite de sa vieille chatte "Little Kitty" à coups d’huile dérivée de cannabis. Il y a aussi Kate, qui donne du cannabis à son rottweiler pour lutter contre son anxiété et Maria, qui donne des petits granulés à base de chanvre à son putois pour l’aider à gérer sa cataracte. Pour le putois et le rottweiler, on n’est pas sûr, mais pour éviter que des policiers ne se fassent brûler vif dans leur voiture, peut-être que légaliser un commerce organisé par l’État dérangerait les ordures de la Grande Borne.

Les chroniques des jours précédents