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Nuit debout : la gauche des indignés contre le PS

Le coup d’œil d’Eugénie Bastié

11 avril 2016

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

La presse quotidienne revient ce lundi sur le mouvement Nuit debout qui ne faiblit pas.


Ce matin en Une de vos journaux il y a ceux que l’on prolonge, ceux qui veulent se prolonger et ceux qu’on voudrait bien éliminer.

Pour ceux qu’on prolonge c’est en Une du Parisien : ils remontent sur scène. Claude François en hologramme avec Dalida et Sacha Distel. Ca fait envie.

Ceux qui veulent prolonger le mouvement sont en Une du Monde : Nuit debout, la gauche des indignés contre le PS. 

Et pour ceux qu’on voudrait éliminer : le Figaro : frappé à la tête, l’Etat Islamique recule.
Et puis, L’Opinion décide de s’en prendre aux dégâts de la méthode Royal. Une charge contre le sentiment d’impunité des politiques qui se moquent de la culture du résultat.

 

Molenbeek à la française

C’est la Une tonitruante de Libération : Saint-Denis, Lunel, Roubaix : contre-enquête sur les Molenbeek français. Une ode au multiculturalisme apaisé que le quotidien veut opposer à ce qu’il appelle les caricatures. Sauf qu’à lire les reportages censés nous rassurer sur le vivre ensemble, on est pris d’un doute. Et c’est finalement l’ancien directeur général adjoint des services à la mairie de Roubaix qui résume le mieux les deux combats à mener. Deux combats séparés, dit-il : "Il faut lutter contre le salafisme parce qu’il enferme une communauté à l’écart des autres mais il ne conduit pas mécaniquement au djihadisme qui est un processus sectaire". Il y a les reportages, cette réalité que décrivent les journalistes de Libération en semblant ne surtout pas vouloir voir ce qu’ils voient et il y a l’analyse. Elle est dans le Figaro. Une page de bonnes feuilles du livre de Mathieu Bock-Coté, sociologue québécois qui décrypte l’imposition du multiculturalisme comme nouvelle religion politique et dont le Canada est, dit-il, un laboratoire. Il évoque le concept de domination, théorisé par Michel Foucault, comme base intellectuelle d’une idéologie visant à défendre systématiquement les droits des minorités quelle qu’elles soient. Il parle de l’obsession du respect devenu une sorte de reformulation post-moderne de la censure : le but ? Réformer la majorité pour l’amener à consentir à ce nouveau monde où elle ne sera plus qu’une communauté. "Il faudrait donc, pour éviter de blesser les nouveaux venus, dissoudre la culture dans une forme d’indétermination historique, la nation se réduisant désormais à un pacte juridique". Le résultat est dans Libé.

Économie souterraine

On ne parle pas de Saint Denis seulement dans Libération, il faut lire l’enquête des Echos sur l’économie souterraine en Seine Saint Denis. Ou plutôt, une économie qui n’est plus du tout souterraine. Un secteur d’activité à part entière. "La plupart des jeunes que nous jugeons ne voient pas où est le problème de vendre de la drogue", constate un magistrat. Tout le monde ferme les yeux. Les bailleurs sociaux qui acceptent 30.000 euros en liquide pour retard de loyer. Les états du Maghreb où file une grande partie de l’argent. La division des affaires criminelles et de la lutte contre la délinquance organisée estime à un milliard d’euros le chiffre d’affaires annuel de la drogue dans le 93. La moitié du budget du conseil départemental de Seine Saint Denis. Deux fois le total du RSA. Casser les trafics serait une urgence. Encore faudrait-il offrir des moyens de subsistance à tous ceux que la drogue fait vivre.

Macron

Très loin de ces réalités, la presse continue de commenter le lancement de la nouvelle machine politique. Il faut lire l’article du Parisien sur Emmanuel Macron et ses amis communicants. On y parle de mettre en valeur le produit, on y apprend que Macron est un game changer : il change les règles du jeu. Bref, on fait de la pub comme pour un produit alimentaire. Tout ça bien sûr pour renouveler la politique.

Nuit debout

Ceux-là aussi veulent renouveler la politique. Mais certains commencent à afficher leur scepticisme. "Fédérateur parce que flou, juge François Ernenwein dans La Croix, enivré de ces utopies qui lui valent un certain écho, le mouvement éclaterait à coup sûr s’il était plus précis". "La seule explication à cette effervescence, estime Sébastien Lacroix dans l’Union, tient à l’innocuité du mouvement. D’où la bienveillance de la sphère politique, incapable de gérer l’ingérable". L’innocuité ? Elle est décrite dans Le Monde qui évoque le risque de l’entre-soi. Et elle est illustrée dans Libération par cet homme aux cheveux gris qui tente : "il n’y a pas que des vilains capitalistes mais aussi des gens qui travaillent Les premier employeurs de France sont les commerçants et artisans". Et qui s’entend répondre par un jeune occupant de la République : "les artisans sont des capitalistes". L’histoire de France montre pourtant que les révolutions n’existent que quand se rejoignent les colères. Celles des ouvriers, des paysans et des travailleurs indépendants. Le sectarisme est la meilleure protection contre les changements.

Cadeau

La preuve qu’il n’y a pas que des méchants capitalistes : Le Parisien revient sur cette histoire d’un patron, Henry Engelhardt qui a décidé, avant de quitter son poste de PDG, d’offrir 9 millions d’euros à ses 8.000 employés dans le monde entier. Il est aujourd’hui en France pour sa petite tournée d’adieu. Et ses quatre enfants ? "Ils ont salué notre choix, dit-il. Chacun veut se faire un nom en dehors de l’argent de papa-maman. Le don c’est aussi une leçon de vie".

 

Il est comment le vôtre ? Avec des vieilleries qui s’entassent ou nickel avec les boites rangées par taille ? Le Monde nous explique comment le frigo révèle notre psychologie, nos petites névroses. Ceux qui n’y entassent que des bouteilles d’eau et des canettes de soda, ceux qui y mettent les horreurs de l’agroalimentaire avec conditionnements multicolores pour aguicher les enfants, ceux qui gardent tout dans des petites boites ou qui consomment les yaourts périmés. Et puis, il y a le frigo partagé des colocations ou des entreprises. Et là, nous explique un spécialiste de la consommation, il y a un enjeu territoriale très fort. En particulier pour la contreporte et le bac à légumes qui sont des no man’s land mis en commun. A Europe1, il y a un panneau demandant d’éviter les produits trop odorants. Quand on voit comme il est difficile de gérer un frigo commun, on se dit qu’il va falloir un peu plus d’ouverture d’esprit pour refonder la République.

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