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Les aventures de Macron et Valls à Davos

Le coup d’œil d’Eugénie Bastié

22 janvier 2016

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

Les éditorialistes s'amusent beaucoup ce matin de la petite course à l'échalotte que se livrent Emmanuel Macron et Manuel Valls au coeur de cette finance dont François Hollande avait fait son véritable adversaire.


Ce matin en Une de vos journaux, ça bouchonne.
Le Parisien : embouteillages : où et pourquoi ça coince.

Mais en librairie, c’est la même chose, il y a du monde. La semaine dernière, Jean-François Copé, et cette semaine :
Le Figaro : Sarkozy par Sarkozy : ses regrets, ses fiertés, son projet.

Quant à la diplomatie française, elle est au point mort.
Le Point : Arabie Saoudite : le royaume qui fait trembler le monde.
L’Obs : nos alliés saoudiens.

Et puis on s’intéresse aux inégalités :
Marianne : les super riches vont super bien… Et vous ?
Et Libération qui nous présente un économiste anglais, Anthony Atkinson : contre les inégalités : cet homme a un plan.

 

Valls et Macron à Davos

Les éditorialistes s’amusent ce matin de la petite course à l’échalote que se livrent à Davos Emmanuel Macron et Manuel Valls, "au cœur de cette finance dont le candidat Hollande avait fait son véritable adversaire", s’amuse Philippe Marcacci dans L’Est Républicain. Pour ce qui est du Premier ministre, les jugements sont sévères.
"Le problème, explique Laurent Bodin dans L’Alsace, est que Manuel Valls a seulement posé les problèmes. Il n’a pas proposé de solutions. Pire, il a repris un refrain dans lequel il excelle, à savoir celui de la dramatisation". Mais à travers ces analyses, ce qu’on perçoit, c’est l’agacement devant un exécutif qui paraît sans boussole.
Dans Les Echos, Etienne Lefèbvre dénonce ces allers-retours ravageurs. Le vrai-faux abandon des classes bilangues qui aboutira à plus d’inégalités puisqu’elles sont maintenues à 100% à Paris et réduites aux trois quarts à Lyon, la garantie universelle des loyers abandonnée avant même d’être mise en place, les aménagements du régime d’auto-entrepreneur. "La liste est longue, depuis le début de ce quinquennat, des mesures néfastes pour l’économie que l’exécutif cherche ensuite à corriger et qui ne font au final que des mécontents". Il n’y a que la fameuse courbe qui suive une trajectoire constante.

Sarkozy

Vous avez déjà évoqué dans cette matinale les extraits du livre de la semaine publiés dans Le Figaro.
Dans L’Union, Sébastien Lacroix résume le sentiment général : "Le livre politique est à la littérature ce que la pizza surgelée est à la gastronomie, un élément encombrant, peu plaisant à avaler et dont, sitôt ingéré, on s’efforce d’oublier le goût". Il se demande à quoi servent ces mea culpa, celui de Nicolas Sarkozy ou celui de Jean-François Copé : "Allez savoir, certains liront peut-être leur livre et croiront à leur repentir". En attendant, le journal 20 minutes nous raconte comment Twitter se charge du marketing du fameux livre à l’aide d’un hashtag : un titre pour Sarkozy. Ca donne au choix : "Orgueil et pas jugé", "Je suis venu te dire que je mens vrai", "On a tous besoin d’un plus petit que soi".

Laïcité et droits des femmes

Très loin du spectacle médiatico-politique, il y a des débats de fond qui mériteraient d’être menés jusqu’au bout. Le Monde revient sur cette laïcité qui déchire la gauche avec d’un côté une tribune de Caroline Fourest qui rappelle comment le président de l’Observatoire de la Laïcité, Jean-Louis Bianco, a mis le feu aux poudres en signant un appel, au lendemain des attentats, appel au contenu totalement niais, mais dont le but, et c’est là le problème, était de dénoncer l’amalgame plus que la terreur, et de le faire au côté d’un rappeur qui chante "crucifions les laïcards comme à Golgotha" ou de divers amis du Qatar.
Juste à côté, le sociologue Jean Baubérot, chantre de la laïcité ouverte, met en garde contre les laïcards extrémistes. C’est vrai que c’est cet extrémisme-là qui nous menace aujourd’hui. Dénoncer les amalgames avant de dénoncer la violence, c’est aussi contre cela que s’insurge Elisabeth Badinter dans Marianne. Elle revient, dans un entretien, sur les événements de Cologne et rappelle que même si, dans démocratie il y a bien des viols et autres agressions sexuelles, cela n’a pas cette ampleur, et le quantitatif change le qualitatif. Or, dit-elle, les féministes ont voulu réduire ce fait, elles ont voulu protéger en priorité des hommes, car venus de l’étranger, et pas les femmes. "C’est à peu près ce que se passait il y a 40 ans, du temps des staliniens. Ne dites pas ceci ou cela car vous feriez le jeu du fascisme. Aujourd’hui, ça n’a pas changé. Ces femmes sont d’abord politiques avant d’être féministes". Elisabeth Badinter refuse qu’on laisse le Front national se payer le luxe de prétendre défendre les femmes.

Enfant abandonné

C’est une histoire bouleversante que raconte Le Monde, celle d’un petit garçon, Joseph Nadanowska que sa maman n’est pas venue chercher à la sortie de l’école le 15 juin 1942. Il avait quatre ans, aucune famille et il fut confié à l’Assistance Publique. Jamais il n’a su pourquoi sa mère l’avait abandonné, jamais il n’a pu même connaître son histoire. Il est mort à 66 ans en lâchant ces trois mots : "Et ma mère ?" Ce n’est que par hasard que sa femme a découvert la jeune mère de 28 ans sur la liste des victimes d’Auschwitz. Juive polonaise, elle avait été raflée par la police française. L’Assistance Publique lui a rendu justice hier en reconnaissant le préjudice subi, celui d’une vie entière à se demander si sa mère l’aimait.

 

 

On sait que nos ministres aiment l’entreprise, Society nous raconte comment l’entreprise aime ses salariés. Une enquête délicieuse sur les séminaires de team building qui rivalisent d’idées idiotes pour souder les employés : tir à l’arc en culotte bavaroise, parcours façon Fort Boyard, combat à coups de contons-tiges géant en équilibre sur des bidons, fausses enquêtes criminelles. Le plus souvent, c’est le manager qui se fait plaisir avec une activité, quitte "à imposer un stage commando à des secrétaires de direction en surpoids". La palme revient à Philippe Santini, ancien numéro 1 de France Télévision Publicité qui avait loué une équipe du GIGN pour une fausse prise d’otages, tellement bien organisée que les employés y ont cru : stress post-traumatique généralisé. Notez que les ravages du management et du marketing ne touchent pas seulement les entreprises. Les activités idiotes, les faux combats et les stages commando : depuis que les politiques s’en inspirent, la France aussi est aussi en stress post-traumatique.

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