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Que se soit dans la campagne politique ou ailleurs, la violence est très présente dans la presse.

Ce matin en Une de vos journaux la violence domine. Celle d’une campagne qui bouscule la vie politique : L’Opinion : présidentielle 2017 : Comment le dégagisme s’est imposé. Aujourd’hui en France qui nous parle de l’après, et de la recomposition des partis : Malheur aux vaincus. Et puis, la violence d’un système pénitentiaire avec un taux d’occupation allant jusqu’à 240% : Libération : l’élection par la case prison.

Turquie

En une de La Croix : Turquie, le sacre d’un despote ? Le Monde : Turquie : Erdogan mise sur le référendum pour assoir un pouvoir sans partage. Pour ses partisans, écrit le journam, le reïs a modernisé le pays et libéré les masses pieuses d’Anatolie du joug imposé par une élite laïque et pro-occidentale. Mais Libération revient sur la purge qui a précédé le référendum. 47.000 arrestations depuis l’été 2016. 140.000 passeports révoqués. 777 cartes de presse annulées. 1.200 écoles fermées. 600 entreprises saisies par l’Etat. Les défenseurs du Non sont systématiquement réduits au silence, intimidés. Le gouvernement français avait autorisé il y a quelques semaines un meeting en faveur du oui, au nom de la liberté d’expression. Le concept de liberté d’expression, dans cette campagne référendaire, est acrobatique.

J moins 9

Il y a les sujets dont on aura trop peu parlé. En une du Figaro : laïcité : les candidats face au vote musulman.  Dans Les Echos, c’est le programme des candidats sur l’environnement. Et puis il y a les soutiens qui s’agitent. Ceux d’Emmanuel Macron donnent de la voix, sans doute pour noyer celle de François Hollande dont tous les éditorialistes pensent qu’elle est un bien mauvais service rendu à celui qui prétend incarner le renouvellement. Dans Libération, c’est Dany Cohn-Bendit qui prévient qu’il sera un soutien exigeant. Il le répète, comme pour se persuader que l’on peut peser sur un candidat devenu président. Dans Le Figaro, c’est le mathématicien Cédric Villani. Il rêve d’une Europe qui saurait utiliser ses talents scientifiques pour contrer les géants américains du cyberespace. Encore faut-il qu’au-delà des individus et des nations, la machine de l’Union Européenne le veuille. Juste au-dessus, c’est l’écrivain Marin de Viry qui, au contraire, attaque ce totalitarisme cool qui plane, selon lui, sur la campagne d’En Marche. Il fait un sort à cette synthèse qui se réclame de Paul Ricoeur, du rêve de concilier verticalité et horizontalité. Le résultat : sur la dette, « il répondra qu’il faut régler le problème (logique verticale de l’inspecteur des finances) mais qu’en même temps, il ne faut pas tuer les gens en le réglant (logique horizontale du contribuable). D’accord, mais qui crache au bassinet à la fin ? » Du coup, il soutient François Fillon. C’est vrai que là, on sait qui va payer.

Petit détour en Pologne

Qui paie à la fin ? Libération est allé en Pologne pour le comprendre. Là où Whirlpool vient de délocaliser son usine d’Amiens. A Lodz, les salariés gagnent 2,9 euros de l’heure. « On plaint nos collègues en France, dit un ouvrier, mais on n’y est pour rien dans cette histoire. C’est le marché libre, la mondialisation qui fait tout. Ce n’est pas parce qu’ils nous aiment qu’ils transfèrent la production. Simplement parce qu’on leur coûte trois fois moins chers. Le prix du sèche-linge à la vente restera le même et tout le gain ira dans leurs poches. » Eux-mêmes ont subi l’ouverture des frontières après la chute du mur de Berlin. Les usines ont fermé et aujourd’hui encore, une nouvelle concurrence surgit. Lodz voit arriver les travailleurs ukrainiens bon marché. « S’ils n’étaient pas là, les employeurs seraient contraints d’augmenter les salariés en Pologne. Les salaires s’approcheraient enfin de ceux de l’Allemagne. » Et puis il y en a d’autres qui arrivent, la Bulgarie et la Roumanie. « Ils nous marchent déjà sur les pattes, s’inquiète un ouvrier, on sent leur souffle dans le dos. » Parce qu’il y aura toujours moins cher : cela s’appelle la guerre de tous contre tous.

Départ sur Saturne

Le Figaro nous annonce que 20 ans après son lancement, la mission Cassigny va terminer son exploration de Saturne, de ses anneaux et de ses lunes. Un final en fanfare qui se terminera par un plongeon mortel dans l’atmosphère saturnienne. La Nasa en a décidé ainsi pour ne pas risquer d’aller contaminer la Lune Encelade qui recèle un océan d’eau liquide et salée, un environnement intéressant pour l’apparition de la vie. Oui, la science peut faire rêver.

Si vous n’êtes pas un brillant scientifique, ou un grand intellectuel, le magazine Néon a la solution : comment avoir l’air intelligent sans se fatiguer le cerveau ? D’abord, soyez un binoclard. Et puis couvrez-vous. Les gens à lunettes sont perçus comme plus intelligents, à la différence de ceux qui s’habillent trop court. Les gens qui se déplacent plus rapidement que les autres passent pour moins intelligents. Soyez un homme. Vous serez tout de suite perçu comme plus intelligent. Et souriez : la moue critique, c’est contre-productif. Regardez votre interlocuteur dans les yeux, avec empathie. Bref, soyez en marche, et bienveillant.