Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.
Macron, un DRH qui patine ?
À la Une des journaux ce jeudi, un anniversaire, celui de la constitution. Et la Ve République comment ça va ? interroge Sud Ouest. Ce n’est pas folichon semble répondre le Figaro qui évoque un anniversaire des 60 ans de la constitution sur fond de doutes . L’humanité parle de crise de Régime avec en Une le premier de Cordée qui dévisse. Mais si on lit le Parisien, on s’aperçoit qu’en réalité c’est pas la constitution qui est en cause, ce serait plutôt la gestion des hommes, des ressources humaines et pour le Parisien-Aujourd’hui en France Macron est un DRH qui patine . Il a du mal à gérer les démissions, à mettre les bonnes personnes aux bons endroits. Il a beau dire en conseil des ministres "Chacun doit être à sa tâche", derrière ça discute à la machine à café. Bref dans la presse ce jeudi, on parle ressources humaines, travail, affaires sociales et il y a du boulot.
Le Président de la SNCF motive ses troupes au Stade de France.
Pendant que Macron célèbrera les 60 ans d’une constitution qu’il a du mal à réformer tout en pensant au profil du candidat idéal pour succéder à Gérard Collomb à l’Intérieur, Guillaume Pépy parlera de la réforme de la SNCF à ses cadres à l’horizon 2020. Dans une interview aux Échos, Pépy présente les contours du futur pacte social de l’entreprise . Et cette fois c’est dit, les dispositions du statut de cheminot vont bouger et la progression automatique des agents sera renégociée. L’objectif préparer l’avenir, éviter une SNCF à deux vitesses entre anciens et nouveaux, mieux former pour accompagner la disparition de 10 à 15% des 140.000 postes du fait de la digitalisation. De quoi mobiliser les partenaires sociaux cinq mois après les grèves du printemps. Les anciens de l’usine Goodyear d’Amiens n’ont pas rendez-vous dans un stade ce jeudi matin, mais aux prudhommes, dans une salle de spectacle spécialement aménagée pour accueillir 850 ex-Goodyear qui espèrent que la justice invalidera la justification économique des 1.143 licenciements de 2014. Pendant que les experts en Droit constitutionnel se demandent s’il faut changer de constitution ou de l’avenir de Gérard Collomb, la presse quotidienne régionale est sur d’autres sujets. Le chômage encore et toujours en Une de Paris Normandie , des stages pour les jeunes à la Une de l’Ardennais , les conditions de travail dans l’Est éclair avec le cas de ces deux cuistots d’un restaurant asiatique de l’Aube logés dans un grenier plus proche du trou à rat que de l’appartement de fonction . Alors vous imaginez, les rustines sur la constitution de la Ve république, comment vous dire…
La motivation selon le patron de PSA.
Carlos Tavares qui donne une interview ce jeudi au Parisien-Aujourd’hui en France et à ses lecteurs en marge du salon de l’auto. Que diriez-vous à un jeune qui veut rejoindre le secteur. Réponse du boss de peugeot "Si vous n’êtes pas à l’aise avec la quête obsessionnelle de la perfection et de la performance ne venez pas". Pas sûr que ça fasse rêver les candidats car cette quête obsessionnelle de la perfection et de la performance explique peut-être la question posée par un des quatre livres qui concourt aujourd’hui au Prix du livre Ressources humaines. Pourquoi les salariés se dopent-ils ? Réponse résumée dans Le Monde quand la transformation du travail est impossible, alors la transformation de soi par le Cannabis, les amphétamines et l’alcool apparait à certains comme une alternative. Où se dope-t-on ? Dans le BTP, les aéroports, la police et les cabinets d’avocat. Heureusement, il y a des boites qui arrivent à se transformer. Les Échos publient ce matin le palmarès des entreprises qui font beaucoup pour l’égalité salariale . Dans le top 20 mondial, cinq entreprises françaises L’oréal, Kering, la société Générale, Schneider Electric et TF1.
Mieux vaut danser sur du Abba que se laisser abattre.
La question qui se pose ce matin à nos chefs qu’ils soient président de la République ou chefs d’entreprise, c’est la question de la motivation des troupes que ce soit des politique ou des salariés. Theresa May a son idée. La Première ministre anglaise qui parlait ce mercredi aux cadres de son parti conservateur. Elle est entrée sur scène en dansant . Et ce pas de danse est si curieux qu’il est décomposé mouvement par mouvement ce matin à la Une de la version anglaise du journal métro . Toi aussi danse mal comme Theresa May. Mais peu importe le pas de danse, mieux vaut danser sur du Abba que se laisser abattre.