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La presse quotidienne revient évidemment ce vendredi sur le second débat de la primaire de la droite et du centre qui a eu lieu hier soir.

Ce matin en Une de vos journaux il y a des confrontations. Celle des candidats à la primaire de droite, bien sûr :
Le Parisien : Qui a gagné le match retour ?

En Une de Libération, c’est une flic et un juge qui débattent de la mésentente entre les deux institutions : interrogatoire croisé.
Et puis au Royaume-Uni, on ne sait plus vraiment qui s’oppose à qui depuis que la Haute Cour de Londres a imposé au gouvernement de demander l’aval du Parlement pour engager la sortie de l’Union Européenne : Brexit : le coup de théâtre de Londres.

Débat de la primaire

De l’avis général, on s’est moins ennuyé que la première fois. Un débat plus enlevé, nous dit Libération sur son site qui relève les moments forts et les phrases emblématiques de chacun. Le Parisien, comme la dernière fois, nous fait le bilan du match : Alain Juppé imperturbable, Nicolas Sarkozy expérimenté, François Fillon rigide, NKM percutante. En fait, la presse se délecte des attaques. Quand c’est trop bien élevé, on s’ennuie. Bref, on retiendra ce que Guillaume Tabard, dans Le Figaro, appelle un sketch à la Raymond Devos autour des noms de Bayrou et Baroin.

Sarkozy et la Libye

Le journal est paru hier midi, à quelques heures du débat. Une sortie calculée. En Une, Nicolas Sarkozy et Muhammar Kadhafi en décembre 2007 à l’Élysée. Le titre : les liaisons dangereuses de la Sarkozie. Les compte-rendu méticuleux d’écoutes policières auxquels le journal a opportunément eu accès. Une occasion de croiser des intermédiaires interlopes, des anciens ministres libyens douteux et des morts aussi accidentelles que malencontreuses. Un coup de téléphone en mars 2015 dans lequel l’avocat franco-djiboutien Mohamed Aref  lance à son confrère malaisien Siva Rajendram, l’acheteur des deux tableaux de Claude Guéant : "Oui, ils cherchent le lien avec Kadhafi mais ils ne cherchent pas au bon endroit". Des présomptions, des attitudes effarantes comme celle de l’intermédiaire Alexandre Djouhri, amateur de noms d’emprunt et d’argent liquide, mais aucune preuve. Alors, faute de preuve, on se contentera de la métaphore chère à François Fillon : vous imaginez le Général de Gaulle recevant un Alexandre Djouhri à l’Élysée ?

Big Data

C’est aussi dans Le Monde qu’on trouve cette enquête passionnante sur les publicités politiques qui inondent les smartphones et les boîtes mails des Américains. Du malaise d’Hillary Clinton aux propos sexistes de Donald Trump, les publicités négatives sont celles qui marchent le mieux. Mais comme l’explique l’article, le ciblage devient de plus en plus précis. Un véritable écosystème d’agences de communication et de start up spécialisées s’est constitué, en quasi-totalité dévouées à des causes progressistes et à la candidate démocrate. Leur rôle : croiser les listes électorales et leurs 197 millions de noms et d’adresses avec les bases de données de sociétés de marketing qui savent tout de n’importe quel Américain à partir du moment où il possède une carte bancaire, une carte de fidélité d’un magasin ou un compte sur une boutique en ligne. "Auparavant, explique le patron d’une de ces boîtes, il y avait un mur entre les données de l’internet et celles du monde réel. Nous avons réussi à le faire tomber". En France, la législation est très restrictive. Mais divers porte-parole de l’industrie publicitaire préconisent l’instauration d’un système à l’américaine. Pour le grand bonheur de nos voisins d’outre-Atlantique puisque les Américains sont leaders mondiaux de la publicité commerciale sur internet.

 

Donald Trump remonte dans les sondages et Les Échos nous expliquent que les marchés tremblent. Mais Libération nous rassure un peu. Président des États-Unis est un job de dingue. Au sens propre. Trois chercheurs ont passé au crible la biographie de tous les présidents. Résultat : 49% remplissent des critères suggérant des troubles psychologiques. 24% de dépression, 8% d’alcoolisme et 8% de comportement bipolaire. Théodore Roosevelt qui traite ses opposants d’humanitaire professionnel émasculé ou d’hermaphrodite politique, Calvin Coolidge qui lors d’une partie de pêche essaie sadiquement de planter son hameçon dans la main de l’un de ses gardes du corps, John Kennedy et son addiction aux anxiolytiques et aux amphétamines. Et la palme pour Lyndon Jonhson dont le sujet de conversation favori était son sexe qu’il avait surnommé Jumbo et qu’il faisait admirer à ses collèges députés dans les toilettes du congrès ou aux journalistes lorsqu’il urinait en plein air devant eux. Est-ce la décence qui retient nos politiques ou le contrôle du financement et du marketing politique ? Parfois, les contraintes libèrent.