Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.
"Traque" et "prime", les deux mots du jour
Ce jeudi matin dans l’actualité, il y a deux mots : la "traque" et la "prime". La traque en Une des Dernières nouvelles d’Alsace , la traque à la Une du Parisien Aujourd’hui en France , ou bien la chasse à l’homme en Une de Paris Normandie . Chasse à l’homme donc mais également chasse à la prime dans les journaux comme l’Opinion ou les Échos qui font liste des premières entreprises qui verseront une prime de Noël à leurs salariés en soutien des annonces présidentielle de lundi . La traque continue en Une de l’Observateur qui consacre un dossier aux Fake Food, les faux aliments, faux et nocifs comme la soupe de poulet sans poulet, le jambon élevé en laboratoire, le foie gras recoloré ou encore le boudin à l’eau. Ce jeudi matin, la presse traque le terrorisme, chasse la prime, la fausse bouffe mais aussi la fausse.
Fake News et "gilets jaunes", attention au retour de bâton
D’abord un édito de Maurice Bontinck dans la Charente Libre : "Oui ! Des illuminés pensent que l’attentat de Strasbourg sert Emmanuel macron c’est la théorie du comme hasard, mais attention à force de d’associer tous les "gilets jaunes" à ces élucubration nées sur Facebook, on obtient l’effet inverse de celui recherché" . Bien vu. L’autre papier c’est un scoop du Monde qui a pénétré pour la première fois les bureaux où Facebook traque les contenus incitants à la violence, la propagande terroriste et les images pornos. Ça se passe à Barcelone, un lieu où la presse n’étaient pas tolérées jusqu’à présent . 800 personnes y utilisent un logiciel qui détecte les images, les mots et les contenus suspects. La traque a démarré en 2015, année où les États Européens ont commencé à durcir le ton. 50 millions d’euros d’amendes en Allemagne si un contenu illicite reste en ligne sur Facebook plus de 24 heures. Ça fait réfléchir la multinationale. 30.000 salariés dans le monde travaillent à désinfecter le réseau soit deux millions de contenus problématiques par jour. Un métier soutenu par une équipe de psychologues qui assistent les salariés de toutes nationalités, français compris. Des salariés fiers de leur travail, "on protège les gens, on fait le ménage dit l’un d’eux". A lire absolument.
La presse chasse à la prime de Noël
Si vous travaillez chez Total, Free, SFR, Orange ou encore Publicis, vous avez de la veine. Ces entreprises vont verser la prime annoncée lundi par le président de la République nous explique ce matin le Parisien aujourd’hui en France et les Échos . Plus facile pour les grosses entreprises que pour les PME. Le Monde s’interroge sur son impact économique qui pourrait provoqué une hausse de la consommation de 0.2 point de la consommation pour l’année, un effet comparable à la victoire de la France en coupe du monde de Foot . Mais un économiste tempère car cette prime pourrait limiter les augmentations de salaire déjà prévues par les entreprises et qui, elles, sont fiscalisées. Bref, la prime de Noël pourraient bien arranger ceux qui la versent autant que ceux qui la reçoivent.
Les fake foods, vous connaissez ?
Vous avez ceux qui traque les fausses infos, et ceux qui désormais font la chasse aux aliments à la composition trompeuse. Non seulement c’est trompeur, mais l’Obs explique ce jeudi matin qu’en vous trompant, en ajoutant des cochonneries chimiques dans des aliments qui n’en ont pas besoin, on risque de propager l’épidémie mondiale de cancer, d’obésité et de diabète. L’Obs décortique pour vous 12 produits qui ne sont pas ce qu’ils disent être. Exemple la tisane aux queues de cerise dont il n’est pas démontrée qu’elles permettent de pisser plus, le boudin à l’eau qui permet d’y mettre moins de viande, la soupe au poulet sans poule, le surimi sans homard, le foie gras qui contient du nitrite de sodium cancérigène. Bref, de même qu’il existe un Conspiracy watch (un observatoire des fausses nouvelles), il existe l’observatoire de la nourriture Foodwatch qui lance aujourd’hui une campagne contre la fausse bouffe. Moralité les rayons de nos supermarchés sont comme les réseaux sociaux, y a à boire et à manger.
Bonheur de droite, tristesse de gauche ? Lisez Vice
Enfin, David Abiker vous invite à lire sur le site Vice un article intitulé "Être de droite permet-il d’être plus heureux ?" . Ça commence par cette phrase : "vivre dans une grande ville peut s’avérer difficile pour la santé mentale d’un individu". Et l’auteur de citer plusieurs études scientifiques démontrant que dans un monde incertain, plein de danger, les gens de droite résistent mieux car il se protègent du doute grâce à leur certitudes qui les blindent contre le malheur d’autrui. Par opposition, les gens de gauche seraient plus sensibles à l’état du monde qui les entoure. On ne sait pas si c’est vrai mais ça a le mérite d’être drôle. Et si vous lisez ça en écoutant du Sardou, de droite ou de gauche, ça peut même vous rendre heureux.