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La presse quotidienne revient ce mardi sur les conséquences du Brexit pour l'Europe.

Ce matin en Une de vos journaux il y a ceux qui sont toujours en état de choc :
Les Echos : Menace sur la City.

Et puis il y a ceux qui cherchent une issue :
L’Opinion : la nouvelle géographie des pouvoirs en Europe.
Le Figaro : Brexit : Hollande et Merkel en panne de projet pour l’Europe.
Mais l’issue pourrait bien être suggérée par Libération : Du Brexit au Brex… Pschitt ?

Les jeunes contre les vieux.

Ils ne sont pas contents, les partisans du Remain. Et une des raisons de leur mécontentement, c’est que ce sont les vieux qui ont voté pour le Brexit. Sur le site Slate, Aude Lorriaux nous offre un panorama des réactions : Dany Cohn-Bendit déplorant : "le passé a décidé de l’avenir". Le directeur de l’information de la RTBF se demande s’il faut supprimer le droit de vote aux plus de 60 ans qui votent contre l’avenir des jeunes. Et François Fillon plaisante sur l’idée d’un vote compte double pour les jeunes. Étrange idée qui réduit l’être humain à un égoïste incapable de voter pour autre chose que son intérêt, commente un professeur en Sciences-Politique. D’autant, ajoute Christophe Bouillot, que les partisans de l’Europe actuelle se légitiment avec le rappel du passé, les deux guerres mondiales (l’Europe, c’est la paix) mais refusent le fait que certains vieux européens de l’ouest puissent se faire leur propre opinion sur l’UE parce qu’ils ont eu tout le loisir de constater que le statu quo avait emmené leur univers dans le mur. Dans le Figaro, Guillaume Tabard rappelle d’ailleurs que lors du référendum français de 2005, les 18-24 ans ont voté "non" à 56 % et les plus de 65 ans ont voté "oui" à 58%. "Avait-on alors entendu les europhiles suggérer de donner une voix prépondérante à un vieillesse synonyme de sagesse et accuser les jeunes d’inconscience pour avoir bloqué la construction européenne ?" Et puis, après l’âge, pourquoi pas le niveau social puisque ce sont les revenus les plus modestes qui ont voté pour le Brexit. D’ailleurs, c’est le dossier de La Croix qui clôt la polémique : Europe, la fronde des oubliés. Avec ce portrait de Jamie, jeune britannique de 23 ans qui vit de petits boulots. Récemment, le poste de caissier qu’il visait a été donné à un polonais. "Je ne vois pas comment il pouvait être plus compétent que moi, il n’y a pas moins qualifié comme boulot. Je vis moins bien qu’un réfugié". "J’aimerai qu’on revienne à la deuxième guerre mondiale, ajoute-t-il. Pas pour la guerre, bien sûr, mais parce que, à l’époque, les gens s’entraidaient". Comme Jamie, 57% des jeunes n’ont pas voté. Et s’ils l’avaient fait ?

Et si on revotait ?

Londres parti pour rester ? S’interroge Libération. Et si le Royaume-Uni ne quittait jamais l’Union Européenne ? se demande Le Figaro. C’est comme une petite musique ce matin. Un confident d’Angela Merkel qui déclare : "la classe politique londonienne devrait avoir la possibilité de réfléchir une nouvelle fois aux conséquences d’un retrait". Et puis il y a cette idée de législatives anticipées qui permettraient un deuxième vote contredisant, peut-être, le premier. Finalement, nous dit Le Figaro, les atermoiements actuels pourraient être utiles : "après avoir mariné quelques mois dans un bouillon vénéneux de chaos politique et d’instabilité économico-financière, les Britanniques pourraient bien faire un pas en arrière". Rien à voir, mais on trouve des commentaires sur le référendum de Notre-Dame-des-Landes et sur ces écolos qui ont l’outrecuidance de contester le vote. Une honte !

Chiffre d’expulsion de migrants

Le Parisien publie une carte. Celle des pays vers lesquels sont renvoyés les étrangers expulsés de France. En très grande majorité, l’Albanie puis l’Algérie, la Tunisie et le Maroc. Mais comme l’explique l’article, la moitié des étrangers placés en rétention en France ont été réadmis dans un autre pays de l’Union. "Les allers-retours à Tirana, c’est hebdomadaire" dit un policier "Cela permet à certaines préfectures de gonfler artificiellement le nombre d’expulsions". Une étrange routine.

 

Le magazine Néon s’interroge sur le fonctionnement de notre corps. Vous trouverez par exemple le descriptif exact de ce qui se passe après avoir bu une canette de coca : sécrétion massive d’insuline à 20 minutes, augmentation de la pression sanguine à 40 minutes, dopamine à 45 minutes, hypoglycémie et grosse envie d’un remontant sucré à une heure. Vous apprendrez enfin que la formule mathématique utilisée pour régler les climatisations de bureau a été établi dans les années 60 d’après le métabolisme d’un quadragénaire de 70 kilos. Les femmes produisent 35% de chaleur de moins. Le sexisme thermique fait des ravages. A quand un referendum sur la clim au bureau ? Mais on interdit de vote les vieux, les pauvres. Ils votent mal.