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Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.

Biodiversité : besoin des Avengers…

Ce mardi matin, les gros titres des journaux ressemblent à la bande annonce d’un film catastrophe. Biodiversité : l’alerte mondiale, lance Sud-Ouest. Un million d’espèces en sursis, c’est la Une de la Nouvelle République. Bientôt il sera trop tard, met en garde le Midi Libre. Mais Le Monde tente la mobilisation "Il n’est pas trop tard pour agir". Et à ce moment-là qui arrive sur vos écrans pour sauver la planète ? Les Avengers, une bande de super héros au secours de la biodiversité. Des super héros à la rescousse c’est de la sciences fiction mais ça marche. Les terriens ont besoins de héros. Ouvrez Le Parisien-Aujourd’hui en France. Avengers a déjà réalisé 2,1 milliards de dollars de recettes, séduit près de cinq millions de Français et pas que des ados. Marie-Josée 62 ans y a emmené son mari Ahmed 66 ans. Aux États-Unis, c’est le meilleur démarrage de l’histoire du box office américain tandis qu’en Chine c’est le plus gros succès d’un film étranger. Surtout, Avengers Endgame fait mieux que Titanic. On pourrait en déduire que le volontarisme paie même si c’est au cinéma. Sauver la planète, faire des miracles et trouver des sauveurs, on a envie d’y croire. Alors d'accord pour la Une du Monde, il n’est pas trop tard pour agir même si les super héros n’existent pas.

La charte de Metz et le paradoxe de Prométhée

C’est un peu ce que l’on se dit quand on regarde la Une du Républicain Lorrain et les ministres de l’environnement du G7 qui posent à Metz après la signature d’une charte de la biodiversité. Un énième vœu pieu en faveur du sauvetage de la planète. Dans Le Figaro, Etienne de Montety nous parle de nos paradoxes à nous autres habitants de la planète terre, ce qu’il appelle le Paradoxe de Promethée. L’homme a reçu le feu synonyme de force, de vie, de progrès mais avec ce feu il est en passe de détruire la terre. Qui de l’homme ou de la nature faut-il sauver, s’interroge éditorialiste du Figaro. Et ce paradoxe de Prométhée trouve son illustration ce mardi matin dans les Échos.

Le congrès des constructeurs de tunnels à Naples

Il se tient depuis ce lundi à Naples en Italie. Le congrès mondial des tunnels où l’homme utilise ses super pouvoirs de conception, de construction, d’imagination pour creuser la terre, la dévorer avec des mégaprojets. "Toujours plus longs, toujours plus profonds, les tunnels n’en finissent pas de battre des records, partout dans le monde. La France s’enorgueillit des 200 kilomètres du Grand Paris Express (un des plus grands chantiers de métro au monde) mais en Chine on a creusé en 2018 plus de 6000 kilomètres de métro dans 53 villes. On simule désormais des forages sur la lune, on a même étudié le projet d’un tunnel entre la Maroc et l’Espagne avec un tunnel creusé à 300 mètres de profondeurs". Que fait l’homme de sa super puissance ? Il creuse pour le meilleur des transports collectif ou pour le pire. Ce mercredi, l’association internationale des tunnels et des espaces souterrains élira son président. Un Français ou un Chinois, que fera l’élu des profondeurs de leur terre ? C’est ça le paradoxe de Promethée, l’homme dispose de la technologie pour le pire ou le meilleur ?

Des drones au-dessus des chenilles processionnaires

On teste des drones en Moselle pour lutter contre la prolifération des chenilles processionnaires qui provoquent des allergies. Non seulement, on les observe avec des machines volantes mais on expérimente un nouveau biocide sans danger pour la population et déversé par des engins volants de deux mètres de diamètres et qui peuvent emporter avec eux jusqu’à 24 kilos de produit, destinés à neutraliser les larves en préservant l’environnement. C’est encore ça le paradoxe de Prométhée, l’homme avec la technique peut faire des prodiges.

Lourdes par Demaizières et Teurlai

"Lourdes", un documentaire signé Thierry Demaizières et Alban Teurlai. Ici, les super héros sont des gens ordinaires et le volontarisme est remplacé par la foi. Un documentaire, nous dit la Croix, qui montre ceux qui partent en pèlerinage à la cité mariale. Un regard plein de tendresse, touchant et respectueux de la foi et des diverses manières de l’exprimer. Un regard neutre aussi, s’enthousiasme le quotidien catholique, puisque ceux qui sont derrière la caméra sont athées et c’est justement la neutralité de leurs images qui fait émerger le spirituel. Lourdes, où la caméra est allée chercher des valeurs universelles comme la solidarité et l’empathie. On est loin des Avengers mais peut-être tout près de ce qu’on appelle "l’espérance" dont la planète a tant besoin et l’on repense à cette une du Monde "il n’est pas trop tard pour agir" et à cette fragile charte de la biodiversité. Une charte, c’est mieux que rien. Alors il faut y croire.

Madonna apparaîtra au Grand Rex en 2020.

Et puisque l’on parle de Lourdes, une madone s’est glissée dans les pages spectacles du Parisien-Aujourd’hui en France. Madonna qui sort un 14e album le 14 juin prochain sera en tournée française en 2020 et pourrait faire quelques dates au Grand Rex. Sept ans que Madonna n’était pas apparue à ses fans français en vrai. Un petit miracle quand on a la foi.