À la une : les étoiles du guide Michelin, la deuxième édition de Parcoursup et l'audition d'Alexandre Benalla

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Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité. Mardi, il évoque l'ouverture de la procédure Parcoursup et l'audition d'Alexandre Benalla.

Les étoiles du guide, Parcousup et la méritocratie selon Benalla…

À la une mardi, des flocons et des étoiles, ce qui revient presque au même car si vous regardez un flocon au microscope, ça ressemble à une étoile. Et c’est ce qui surprend mardi un quotidien régional sur deux vous parle des nouveaux chefs étoilés. La dépêche du Midi publie La carte des étoilés du grand sud, le Midi Libre célèbre les six nouveaux étoilés de la région, en une du Dauphiné, Marc Veyrat qui en perd une. "Stupeur en Cuisine" titre Le Progrès, et quant aux nouveaux étoilés, ces jeunes chefs posent fièrement en une de la Montagne ou du Bien public.

Alors pourquoi tant d’étoiles à la une dans un pays où les quotidiens nationaux vous parlent d’inégalités, remettent cause les hiérarchies et se demandent si Macron n’est pas une étoile filante ? Peut-être parce que les étoiles nous racontent une histoire simple : une histoire de travail, de talent, de territoire et de récompense de l’effort. Les étoiles du guide Michelin, c’est une vieille histoire de méritocratie à laquelle les Français croient encore. Peut-être une des dernières.

Cinq conseils pour réussir Parcoursup

Parcoursup c’est un peu le cahier de doléance du lycéen. De même que les Français débattent et expriment des vœux pour leur avenir, le lycéen est invité à se projeter lui aussi dans le futur. Il a jusqu'au 14 mars prochain pour les exprimer. Voilà donc les cinq conseils du Parisien Aujourd’hui en France pour réussir son orientation. Premier conseil prenez votre temps, renseignez-vous, vous avez presque deux mois. Deuxième conseil, si vous n’avez pas un excellent niveau, évitez les filières sélectives. Et puis faites des choix dont vous êtes quasi sûr pour ne pas être démoralisé. Troisième conseil, ne misez pas tout sur une seule voie. Quatrième conseil, peaufinez votre lettre de motivation. Cinquième et dernier conseil, candidatez en dehors de votre académie avec modération car Parcoursup qui encourage la mobilité sur le papier mais y parvient mal dans les faits.

Le défenseur des droits critique Parcoursup

Jacques Toubon, saisi l’an dernier de plusieurs réclamations, critique Parcoursup pour trois insuffisances, rapportent Le Monde et Libération : la transparence du système, la mixité et la mobilité géographique. En clair, Parcoursup doit certes être un outil de sélection, mais il doit être lisible et ne pas creuser les inégalités. On lira pourtant ce sondage réalisé par le Figaro Etudiant auprès de 690 lycéens. Certes ils sont 57 % à se dire stressés par Parcoursup mais ils sont autant à être optimistes sur l’obtention de leur premier choix. 

Alexandre Benalla et les hommes de l’ombre de l’Élysée

Alexandre Benalla est partout dans la presse mais surtout dans Le Monde qui consacre un long papier aux parcours atypiques, des hommes de l’ombre de l’Elysée, ces jeunes gens proches d'Alexandre Benalla qui ont rejoint l’aventure macronienne après des itinéraires variés. Des spécialistes de sécurité privé, de défense ou de diplomatie qui ont tous en commun une certaine jeunesse, le goût du secret et surtout qui ont le mérite aux yeux du président de ne pas sortir du sérail. Des gens qui lui plaisaient parce qu’ils pensaient "out of the box", de façon non conformiste, différemment. C’est avec eux, suggère Le Monde, qu’Alexandre Benalla a conservé des liens jusqu'à Noël.

Alors hier quand la commission d’enquête du sénat a demandé à l’ancien garde du corps qui était la personne lui avait remis ses clés, son chéquier et les deux passeports utilisés illégalement, il a refusé de répondre. Et Le Monde de s’interroger, est-ce un de ces anciens camarades qui lui a remis ce sac ?

L’orientation selon Alexandre Benalla

Il y a deux façons de relire l’histoire d’Alexandre Benalla en lisant Le Monde et la presse. On peut la comprendre comme une affaire d’État mais aussi la regarder comme on lit un CV, comme un parcours méritocratique selon son avocat. Celui d’un jeune homme issu d’un milieu modeste qui a eu très tôt la vocation, qui a très tôt voulu faire un stage dans la sécurité des personnalités, qui très tôt a développé son réseau en conséquence et qui très tôt a choisi son employeur autant que son employeur l’a choisi.

Si Benalla n’était pas devenu le nom d’une affaire d’État, son parcours pourrait être étudié comme celui d’un jeune homme qui très tôt a su ce qu’il voulait faire. Et ça, c’est une des clés pour réussir son orientation et passer au travers de Parcoursup.