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À la Une : les élections territoriales en Corse et le "raz de marée" nationaliste

Le coup d’œil d’Eugénie Bastié

4 décembre 2017

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

Chaque jour, Marion Lagardère scrute la presse papier et décrypte l'actualité.


Dans la presse ce matin, les élections territoriales en Corse et le "raz de marée" nationaliste.

C’est l’expression publiée en Une de Corse-Matin : plus de 45% des voix pour la liste Simeoni, en deuxième position, loin derrière, celle de la droite régionaliste avec 15% seulement.
Pour le reste, résume le journal, "LR, République en marche et gauche sont balayés, le Front National éliminé et les communistes sortis de l’hémicycle". "Un raz de marée nationaliste", redit à son tour Le Figaro. "Un carton" pour le Parisien. En tout cas une nette mise à jour sur ce que l’on voyait poindre sans en imaginer l’ampleur depuis quelques semaines.

Face à ce constat, il y a les enthousiastes, comme Yann Marec dans Midi Libre qui salue "le charismatique Talamoni et (…) l’indépendantisme à la française. Tout le contraire d’un Carles Puigdemont en Catalogne, obligé de fuir après avoir semé le chaos".

Et puis, il y a les suspicieux. Pour Jean-Michel Bretonnier dans la Voix du Nord, le but est clair : "Les têtes de file de la liste nationaliste, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, prennent bien soin de ne pas évoquer l’hypothèse indépendantiste à court terme pour ne pas effaroucher. Mais c’est bien là l’horizon, pour certains". Même doute dans la Charente Libre où Jean-Louis Hervois subodore "un combat souterrain pour séparer l’île du continent". Alors Corse, Catalogne ? Même combat ? Même dessein, même crise en vue ? "Non, répond clairement Yves Thréard dans le Figaro, parce que "la Corse n’est pas la Catalogne. Sur l’île, l’indépendance n’est plus à l’ordre du jour, c’est le réalisme qui a triomphé, les séparatistes ont fini par comprendre qu’ils n’ont pas les moyens de leur ambition. Car si pour vivre, Barcelone n’a pas besoin de Madrid, la Corse, elle, ne peut se passer de Paris… » Bref, conclu l’éditorialiste, il n’y a pas de "motif d’inquiétude", juste un message clair de la part des Corses : "vivre à l’heure de la mondialisation, oui, mais sans sacrifier son âme, ni sa culture, ni ses paysages".

Les autres titres à la Une ce matin, la panne à la gare Montparnasse et son bug informatique.

Oui, incontournable, on en parlait à 8h, l’incident fait les gros titres de Presse Océan, Sud-Ouest, le Maine Libre, l’Echo Républicain mais aussi du HuffingtonPost qui résume très simplement : "rebelote !". "Un archaïsme ferroviaire à grande vitesse, dénonce l’Opinion, qui y voit surtout la procrastination de la SNCF". Manière de dire qu’il serait grand temps de faire une vraie mise à jour sur le fonctionnement du réseau.

À propos de mise à jour et de trafic ferroviaire saturé, article à lire dans Les Echos sur le RER A, la ligne la plus chargée d’Europe avec 1,2 millions de voyageurs quotidien.

Le journal nous apprend qu’une solution a été trouvée pour désengorger la ligne (attention ça peut surprendre) : faire circuler moins de trains. Pourquoi ? Parce que le très théorique "un train toutes les deux minutes" a montré ses limites dans la pratique : impossible de tenir les horaires, les voyageurs, de plus en plus nombreux, mettent de plus en plus de temps à monter et descendre des rames. Décision a donc été prise de passer de 30 trains par heure en période de pointe à 27,5.
La mise en application est prévue pour le dimanche 10 décembre.

Comme disent Les Échos, "les usagers croisent les doigts".

Et puis, La Croix s’intéresse à la générosité des français, et la mise à jour sur le sujet est sans appel : les français donnent moins.

"Alerte sur les Dons", titre le journal dans son cahier spécial de 12 pages. D’après les chiffres du 22e baromètre du réseau Recherche & Solidarité, "en 2016, le nombre de personnes ayant déclaré un don sur leur impôts sur le revenu a abaissé de 4,2%, des dons dont le montant stagne. 

Deux hypothèses : d’abord, les gros donateurs qui auraient anticipé une réforme de l’ISF, et ensuite, les ménages modestes, de moins en moins imposés, ont pu freiner leurs dons".
M’enfin, rien n’est sûr. À lire l’article, on comprend que même les spécialistes de la question ne s’expliquent pas vraiment le phénomène. En revanche, on en apprend sur les donateurs. Quelle classe d’âge donne le plus ? Étonnamment, ce sont les moins de 30 ans, "champions de la générosité", d’après La Croix, puisqu’ils dépensent 2,4% de leur revenus annuels en dons.

Autrement dit, plus que les séniors. Conclusion du journal : au moins, "la relève est là".

Enfin, cette affirmation de Jean-Louis Murat dans Le Figaro : "Bob Dylan et Neil Young ne sont plus les chefs".

Eh oui, on s’en doutait mais la phrase faisant le titre même de l’article, c’est la preuve qu’il faut le dire, qu’il faut en prendre conscience. "Écouter Dylan à notre époque, c’est comme écouter un Te Deum, raconte Murat. Avant de faire ce nouvel album, j’avais l’impression d’être un homme de Neandertal, je n’étais plus en adéquation avec les pulsions de l’époque, je me sentais en décalage, et puis, petit à petit, je me suis découvert un amour pour Frank Ocean et Kendrick Lamar".

Si ces noms ne vous disent rien, c’est qu’il est grand temps de faire une mise à jour musicale. Par exemple en allant lire cet article passionnant sur le site d’information Les Jours : "Les rappeurs, nouveaux yéyé du streaming". "C’est une semaine de novembre comme les autres, écrit Sophian Fanen : dans le top 10 de la musique en France, 7 albums sont des albums de rap.

En vrac, il y a Niska, Orelsan, Soprano, Ninho ou encore les frangins Big Flo & Oli. Seul Michel Sardou résiste comme un vieux menhir au fond du jardin. Et ça n’est pas nouveau, c’est comme ça depuis juillet 2016, depuis que les écoutes en streaming sont comptabilisés dans les ventes".
Pour qui ne le sait pas encore, le rap est le nouveau rock, et le téléphone portable le nouveau transistor.

Alors, comment se mettre à la page ? Retour à Jean-Louis Murat dans le Figaro : "j’ai compris en lisant Jacques Derrida : on démonte tout, on nettoie et on rebâtit un truc. On n’a pas le choix, soit on se barre en disant "ça ne m’intéresse pas", soit on se laisse prendre par le monde qui penche et qui vacille". Lui a choisi la deuxième option. Une interview qui parle de musique donc, mais aussi de l’époque, de l’accélération du temps et qui invite chacun, avec une note résolument optimiste, à une grande mise à jour.

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