Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.
Ce jeudi la presse commente le retour d’Alexandre Benalla. Encore Benalla, toujours Benalla, qui joue l’apaisement en Une du Figaro . Il n’était ni policier ni garde du corps en Une du Monde , Benalla qui a désarmé les sénateurs pour Le Parisien Aujourd’hui en France . Benalla, ras-le-bol ! Et c’est Jean-Michel Servant dans le Midi Libre qui met les mots sur cette lassitude : Benalla c’est un buzz pour rien. L’audition du sénat n’a servi à rien écrit l’éditorialiste qui voit dans la médiatisation de l’audition une pathétique tentative des sénateurs pour sauver l’institution. Benalla et si on osait arrêter ?
C’est aussi l’éternel retour des divisions européennes à la Une des journaux.
Avec cette impression que le scénario se répète lui aussi, de sommets européens en sommet européens, après la réunion de ce mercredi à Salzbourg. Migrants, Brexit, sécurité, l’Europe dans les limbes se désole Patrick Saint-Paul dans le Figaro qui cite Henry Kissinger qui moquait déjà nos divisions "L’Europe quel numéro de téléphone ?". Alors on se tournera vers l’Europe du Foot et la Ligue des champions en lisant le Parisien-Aujourd’hui en France qui revient sur le fiasco de la retransmission des matchs de mardi et mercredi et la colère des abonnés. Ou encore vers le reportage que Libération consacre au retour de Manuel Valls en politique , un retour espagnol qui pourrait bien être gagnant à Barcelone où il entend rassembler au-delà des clivages, une sorte de coalition qui irait des socialistes à la droite unioniste. "Madre de dios", Valls ferait du Macron.
David Abiker parlait de "buzz pour rien" et d’éternel retour, un autre exemple avec Eric Zemmour.
C’est une mécanique médiatique infernale, toujours la même, qui part souvent de la promo d’un livre. En l’espèce un Destin français, histoire de France zemmourienne, intéressante, discutable, critiquable comme le fait ce matin Jean-François Kahn sur le Point.fr. Mais c’est sans compter le bad buzz zemmourien récurrent lui aussi. Aller défendre son livre chez Thierry Ardisson, rendre coup pour coup, reprocher son prénom à la chroniqueuse Hapsatou Sy car il n’est pas dans le calendrier des saints et être coupé au montage... Tous les ingrédients sont là pour fabriquer la polémique et amplifier la violence de cette séquence télé qui se retrouve malgré tout sur le compte Instagram de la chroniqueuse injustement insultée. Tandis que la polémique enfle, Zemmour donne une interview vidéo à l’Opinion et poursuit sur sa lancée. Le communiste Maurice Audin était un traitre à la France et méritait à l’époque 12 balles pour avoir aidé les terroristes algériens. Sur l’état de la France, il nous faudrait un Poutine Français. Et sur l’affaire du prénom chez Ardisson le polémiste persiste et signe tout en dénonçant cet enchainement émotion, victimisation, judiciarisation auquel il participe volontiers. Quand on a que Zemmour, soupire Samuel Gonthier sur Télérama.fr , ou le chroniqueur dit sa lassitude de revoir encore et toujours l’essayiste aux avant-postes de la polémique. Ben oui, quand on n’a que Zemmour.
Un autre retour, le retour en grâce du cannabis qui pourrait infuser dans le Coca-Cola.
L’Opinion étudie ce matin l’impact euphorisant du Cannabis sur le cours de bourse des sociétés qui le produisent . Coca est en discussion avec la société Aurora Cannabis pour l’élaboration d’une boisson à base de CDB, du cannabis léger utilisé déjà dans le traitement de la douleur. David Abiker appelle ça du Cocanabis pour combattre les inflammations et les crampes mais surtout pour doper les ventes de soda. Et en lisant l’Opinion, vous apprendrez qu’il existe une sorte de CAC 40 des entreprises américaines spécialisées dans le cannabis, elles sont 17 et la valeur de l’index a triplé en trois ans. Ce qui prouve que le marché du cannabis légal et associé à d’autre produit est florissant. Le groupe Corona (la bière du Président Chirac) a lui investi quatre milliards de dollars dans une société qui produit de la marijuana. En fait, les nouveaux dealers n’ont pas problème avec la police, ils travaillent dans l’industrie agroalimentaire et ils sont cotés en bourse.
Et puisqu’on parle de substances euphorisantes, il faut évoquer le retour des Treets. Le Treets c’est la cacahouète enrobée de chocolat qui fondait dans la bouche pas dans la main. Le Treets avait disparu laissant la place aux M&M's dans les années 80. Le Figaro nous explique comment Lutti a racheté la marque au nez et à la barbe du groupe Mars pour relancer les Treets avec l’ambition de les mettre en rayon dans les six mois. Attention, si la méthode marche on pourrait imaginer un retour du Raider pour concurrencer le Twix.