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Chaque jour, Mathieu Charrier scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.

Mathieu Charrier remplace David Abiker du lundi 4 mars au vendredi 8 mars 2019.

À la Une ce jeudi matin, "dis moi quelle est la couleur de ta voiture, et je te dirai qui tu es" !

C'est le fait du jour du Parisien à l'occasion du Salon de Genève qui s'ouvre aujourd'hui. En France, 70% de nos voitures sont grises, noires ou blanches. Le Parisien d'y voir "le signe d'une morosité ambiante".
"Les voitures font grise mine", titre le journal. "La vie mérite mieux que cette palette tristounette", regrette Nicolas Charbonneau dans son édito. On découvre dans l'article qu'en fait, si les automobilistes choisissent la sobriété, c'est qu'ils pensent dès l'achat à la revente. Une couleur quand même est en progression, c'est le vert qui représente 1% des ventes, c'était deux fois moins il y a deux ans. On apprend enfin que le blanc revient à la mode non pas parce que c'est la couleur la moins chère, mais grâce à Apple, qui a remis le blanc au goût du jour. Mais pas n'importe quel blanc, un blanc nacré qui exige trois couches de peinture.

Les joueurs du Paris Saint-Germain, eux, font grise mine.

"Encore Pire", c'est la Une de L'Équipe ce jeudi matin. Pire que la remontada contre Barcelone d'il y a deux ans. Avec cette photo de Marco Verratti assis, hagard, sur la pelouse du Parc des Princes alors qu'en arrière plan les joueurs de Manchester United se congratulent. "Deux ans après la remontada, l'impensable s'est à nouveau produit", écrit le journal. Un terrible camouflet que l'on retrouve en Une du Parisien. "Un fiasco", ça c'est pour Le Figaro. Et les mots très durs de Vincent Duluc dans son éditorial page 2 de L'Équipe "Avec un mental de petits garçons et quelques vieilles jambes de pensionnaires des Lilas, le PSG a perpétué une tradition européennes de spécialiste de l'échec". "Il est temps d'envisager que certains, dont Nasser Al khelaifi, soient remis en cause et ne s'en remettent pas". Et le journal d'y consacrer une pleine page : "et Maintenant on fait quoi ?", car Paris a perdu plus de 10 millions de recettes hier avec cette élimination. Il y a aussi le cas Neymar. Quel avenir pour le joueur qui va encore louper le ballon d'or ? 
En tous cas, le PSG doit maintenant revenir à son quotidien de la ligue 1 (déjà quasiment remportée) et de la coupe de France. où les parisiens affronteront les Nantais en demi-finale ! Les Canaris en Une de Presse Ocean après leur qualification ce mercredi soir contre Vitré, deux buts à zéro. Demi-finale programmée le 3 avril "et il faudra forcément réaliser un exploit face à l'armada parisienne", écrit le journal. Mais rien n'est impossible, regardez ce qui s'est passé hier soir.

En Une de vos quotidien ce jeudi matin, il y a aussi la colère noire des surveillants de prison.

Car beaucoup se sont mis en grève ce mercredi matin, dans toutes les régions de France, après l'agression au couteau mardi de deux d'entre eux. Une attaque qualifiée de "terroriste" par la Garde des Sceaux. On retrouve donc beaucoup de ces surveillants en Une des différents journaux de la Presse Quotidienne Régionale. "Une colère libérée" qui s'affiche à la Une de la Voix du nord. "Prisons bloquées pour plus de sécurité", titre la Charente Libre. "Les prisons à l'épreuve du terrorisme islamiste", c'est l’événement du Figaro. "La France devrait arrêter de jouer avec le feu", écrit Yves Threard qui s'étonne que ce détenu "emprisonné pour avoir assassiné un rescapé de Dachau, également condamné pour apologie de la tuerie du Bataclan, n'ait pas été placé à l'isolement total".

L'Union Européenne est prête à blanchir neuf paradis fiscaux !

C'est ce qu'on peut lire ce matin dans l'Humanité. Au lendemain de la grande annonce de Bruno Le Maire de lutter contre l'évasion fiscale des Gafa, ces grandes entreprises du net, le journal donne la parole à Oxfam qui révèle que l'Union européenne pourrait exclure neuf pays de sa liste des paradis fiscaux : les Bahamas, les Bermudes, les Îles Caïman ou les Îles vierges britanniques notamment. "Les gouvernements se refusent à agir avec fermeté" dénonce Quentin Parrinello (porte-parole de l'ONG), rappelant qu'en 2015, les multinationales ont transféré 600 milliards de dollars de bénéfices vers les paradis fiscaux.

Les pompiers volontaires, eux, voient rouge !

C'est en Une du Télégramme de Brest ou de Ouest France. L'Union Européenne accusée de saper les pompiers volontaires. En 2003, l'union a voté une directive qui oblige tous les travailleurs européens à 11 heures de repos consécutif chaque jour. Évidemment, c'est impossible pour les pompiers volontaires qui dans la majorité des cas, cumulent leur engagement avec un emploi. Ils sont indispensables en France, mais aussi en Suède et même en Allemagne qui ne compte que 50.000 pros sur un million de soldats du feu. Alors tous les pays ont fait mine de ne pas voir cette directive, et ne l'ont pas transposé dans leur droit national. Jusqu'à cette rébellion d'un pompier volontaire belge qui a exigé que ses astreintes lui soient payées. Il a obtenu gain de cause l'année dernière et c'est pour ça qu'à quelques semaines des élections européennes, les pompiers alertent car ils craignent que ce cas ne fasse jurisprudence. "Privés de volontaires, nos systèmes de secours s'écroulent", alertent les fédérations nationales.

On termine cette revue de presse en couleurs avec du bleu !

Le bleu de nos cours d'eau, rivières et fleuves.
Car c'est d'abord samedi à huit heures précise que s'ouvrira la pêche à la truite. Vos quotidiens régionaux affichent de beaux poissons en Une de La Nouvelle république, du Journal du centre et de la République des Pyrénées qui titre "19.000 pécheurs à l'assaut des truite du département".
Le Journal du centre raconte que les associations de pêche ont déjà lâché près de 20.000 poissons dans les zones sans truite sauvage du département. Pour qu'un maximum de pêcheurs réussissent l'ouverture de samedi, 30 minutes avant le lever du soleil, ils laisseront filer leurs lignes pour captures ces cinq tonnes de truites fario et arc-en-ciel.
Et puisqu'on est dans le bleu, on lira dans Le Figaro "Hidalgo se mouille pour la baignade à Paris dans la Seine". C'est un vieux rêve qui date de Jacques Chirac (il y a 30 ans). La maire de Paris promet en tous cas l'ouverture de premières plages en 2025, un an après les Jeux Olympiques, où certaines nageurs s'affronteront dans la Seine. Sacré pari quand on connait le niveau de pollution du fleuve, qui vaut d'ailleurs une interdiction de baignade depuis 1923.