"Jacques Chirac ? Il grogne, donc ça veut dire qu'il va bien !"

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Jacques Chirac a subi hier matin une petite opération chirurgicale à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. "Ça s'est très bien passé" selon son gendre Frédéric Salat-Baroux.

Frédéric Salat-Baroux, ancien secrétaire général de la présidence de la République sous Jacques Chirac et gendre de Jacques Chirac

Ses principales déclarations, au micro de Thomas Sotto :

 

Comment va Jacques Chirac ?

"Ecoutez, il va très bien. Il a subi hier matin une petite opération chirurgicale à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Il est remonté en fin de matinée et va bien."

Une intervention prévue de longue date ou une urgence ?

"Non... A l'issue d'un petit contrôle, il est avéré qu'il fallait procéder à cette petite opération qui est sans gravité mais qui était nécessaire. On a pensé qu'il était bien que laisser passer l'anniversaire puisqu'il n'y avait pas d'urgence. Il a été opéré, et ça s'est très bien passé."

 

De quoi a-t-il été opéré, de quoi souffre-t-il ?

"Je ne suis pas médecin mais c'est une petite opération aux reins qui était nécessaire pour qu'il se sente le mieux possible et qu'il puisse ensuite tranquillement revenir chez lui, et partir tranquillement en vacances pour les Fêtes de Noël."

On parle d'un polype aux reins...

"Je... Je ne suis pas médecin. Ce que je peux vous dire, c'est que c'est une opération qui était nécessaire mais absolument sans gravité. Il se repose, il va bien, il va pouvoir reprendre les activités qui sont les siennes aujourd'hui, rentrer chez lui tranquillement et puis partir en famille pour les vacances. Ce qui est important c'est ça. Je crois que maintenant qu'il puisse tranquillement revenir dans la vie qui est la sienne. C'est important que chacun puisse respecter aujourd'hui les temps qui sont les siens."

Combien de temps va-t-il rester à l'hôpital ?

"Quelques jours, le temps qu'il puisse rentrer chez lui tranquillement."

Il a subi une anesthésie générale ?

 

"Oui, c'est une petite opération chirurgicale qui s'est très très bien passée. Assez courte mais bien passée."

 

Vous l'avez vu, Jacques Chirac ?

"Je l'ai vu après son opération et hier soir en fin de soirée. Il est parfaitement conscient, il est bien et il grogne, donc ça veut dire qu'il va probablement bien !"

Un signe chez lui, c'est le coup de fourchette. Il a fait honneur au plateau de l'hôpital ?

"Je ne saurais pas vous répondre !"

 

Quel est de manière générale son état de santé ? On le dit affaibli, qu'il n'a plus toujours toute sa tête...

"Ecoutez, il est probablement plus fragile qu'il n'a été à une certaine époque, c'est évident. Mais voilà, il va bien comme on peut aller bien à son âge, avec sa fragilité. Mais voilà, son anniversaire a été aussi un joli moment pour lui, il l'a aimé."

Il vous reconnait ? Il reconnait son entourage ?

"Bien entendu. Tout le temps ! Il est bien, va bien, et cette opération était nécessaire pour qu'il continue à vivre la vie qui était la sienne aujourd'hui..."

A quoi ressemble sa vie aujourd'hui ?

"C'est le bureau, il continue à travailler, à rencontrer des gens... Certains sujets ne l'intéressent plus du tout, la politique politicienne ne l’intéresse plus... Des sujets comme ceux de sa fondation l'intéressent encore, vous l'avez vu avec les lauréats de son prix... Il a ses centres d'intérêt qui restent assez largement les mêmes : l'art, sa famille, les restaurants encore beaucoup..."

On continue à le voir dans certaines brasseries du quartier Latin...

"Absolument !"

Ça ne fait pas râler Bernadette ?

"Ecoutez, je crois qu'elle l'accompagne avec plaisir ! Il a sa vie de famille désormais : son bureau où il est tous les jours, c'est important pour lui. Et la liberté que donnent les choses. Des sujets qui ne l'intéressent plus du tout, on ne le verra jamais s'intéresser à ceux-là. Et puis il y a les sujets qui comptent : il est dans un temps où reste ce qui compte."

Il ne parle plus du tout de politique ? Il a complètement rayé ça ?

"Il ne s'intéresse plus à tout ça. Il n'en parle plus. En revanche, il parlera d'autres sujets : la Syrie, c'est important pour lui. Les sujets de sa fondation sont importants. Les autres, il est loin loin loin de tout ça désormais."

 

Il pourrait prendre la parole sur la Syrie ?

"Non. Il est loin de la vie publique. Il l'a quittée en 2007 et s'est tenu très à distance de tout ça. C'est son choix de 2007, il était très très clair. Pour toutes sortes de raisons, il est aujourd'hui dans sa vie privée, dans sa vie de famille, il n'est plus dans la vie politique."

Quand on parle de la santé des politiques, on se demande toujours si les entourages disent la vérité... Que dites-vous aux Français qui s'inquiètent de son réel état de santé ?

"Nous, justement pour ça, on a souhaité, juste après son opération, faire un communiqué pour dire ce qui s'était passé, qu'il allait bien, qu'il allait rester quelques jours... Au fond, c'est aussi pour lui la clé de sa tranquillité : il est aujourd'hui dans cette vie qui est la sienne, qui est sa vie de famille, avec ses centres d'intérêts et là il est bien ce soir..."

Qui est venu lui rendre visite à l'hôpital ?

"Sa famille."

Ses amis, ses proches ?

"Ça viendra ! Hier c'était l'opération, là c'est le temps du repos, et ensuite reviendra le temps de la vie normale, les proches bien sûr."