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Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.

Dans une chambre d'hôpital, en général, on voit un tas de machines, d'écrans, qui surveillent l'état de santé du patient. Tout ça, c'est bientôt terminé. On pourrait les remplacer par une simple caméra.

Avouez que ce serait formidable de ne plus être obligé de nous coller des électrodes ou de nous mettre le doigt dans une pince, pour connaître notre pouls ou notre taux d’oxygène. C’est justement ce que proposent les ingénieurs de la société Oxehealth : ils ont créé un programme qui arrive à mesurer des signes vitaux comme la fréquence cardiaque, le rythme respiratoire ou l’oxygénation, le tout à distance et avec une simple caméra numérique.

Est-ce que c’est fiable ?

Oui ! Des tests viennent d’être réalisés dans un hôpital. Un double système a été installé aux patients : des capteurs classiques et la caméra.  Et à 2 ou 3 battements par minutes près, les résultats étaient quasiment toujours les mêmes. Evidemment, l’objectif n’est pas d’avoir des mesures ultra-précises des signes vitaux. Mais d’être capable de détecter des anomalies et d’envoyer des alertes aux médecins. Et là, une marge de 2 ou 3 battements par minute, suffit.

Comment ça marche ?

Par analyse d’image. Pour la respiration, par exemple, ils repèrent tous les micro mouvements du torse. Et pour l’oxygénation ou le pouls, ils recherchent les petites variations de couleurs de la peau. C’est très subtil. Et ça permet de déduire les flux sanguins.

Qu’est-ce qu’il se passe si on se cache sous la couverture, lumière éteinte ?

Ça marche aussi ! La caméra bascule en mode infrarouge et analyse le mouvement des draps. Donc personne ne viendra vous réveiller pour être sûr que vous êtes encore vivant. Et ce sera beaucoup moins invasif que les électrodes, les capteurs et les câbles. 

Peut-être qu’on pourra avoir des chambres d’hôpital un peu plus cosy. Pas des chambres/laboratoires, avec des écrans qui font « bip bip ».