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Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce jeudi, il s'intéresse à une nouvelle facçon de lutter contre le microplastique. Des scientifiques de l’université Polytechnique de Hong Kong ont découvert une petite bactérie qui adore les microplastiques. Elle va donc se fixer à la moindre microparticule. Puis les pousser à se coller les unes avec les autres, pour en faire de gros morceaux plus faciles à attraper.

L’innovation du jour devrait nous aider à mieux lutter contre ce fléau qu’est devenu le microplastique. Il s’agit d’une technique qui piège, très facilement, même des particules de plastique microscopiques.

Elle va les faire s’agglutiner entre elles, plutôt que d’essayer de les filtrer une par une. Vous l’avez dit, certaines particules sont microscopiques. Il faut donc des filtres extrêmement fins pour les attraper. Non seulement cela coûte très cher. Mais en plus, on prend le risque de se débarrasser d’autres particules, plutôt bénéfiques, comme les sels minéraux.

Des scientifiques de l’université Polytechnique de Hong Kong ont découvert une petite bactérie qui adore les microplastiques. Elle va donc se fixer à la moindre microparticule. Puis les pousser à se coller les unes avec les autres, pour en faire de gros morceaux plus faciles à attraper.

On l’utilise comment cette bactérie ? On la mélange à l’eau que l’on veut filtrer ?

Exactement. Les gros morceaux vont alors couler et se retrouver au fond, où il suffira de les ramasser pour les recycler.

L’objectif sera de s’en servir dans les stations d’épurations pour piéger tous les microplastiques avant même le traitement de l’eau. Il faut savoir qu’aujourd’hui, les plastiques les plus fins traversent tous les filtres et finissent par se retrouver dans les cours d’eau.

Est-ce qu’il existe une règlementation sur les microplastiques et le traitement des eaux ?

Non pas encore. Mais ça ne devrait pas tarder. C’est pour cela qu’on anticipe en cherchant des solutions.

D’autant qu’on commence à une idée plus claire des risques potentiels pour la santé. Des études ont, par exemple, montré que les microplastiques peuvent provoquer des anévrismes chez les poissons et carrément changer la forme des cellules pulmonaires chez l’homme. Mieux vaut donc s’en débarrasser.