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Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce vendredi, il s'intéresse à la construction de la première cité flottante, en Corée du Sud au large de Busan.

Cela fait des années que l’on imagine vivre sur l’eau dans des villes flottantes. Les projets se sont multipliés. La plupart ont été avortés. Mais cette fois, ça y est. La construction de la première cité flottante commence.

Ce sera en Corée du Sud au large de Busan. La ville côtière va gagner, pour l’occasion, de nouveaux quartiers construits sur l’eau, sur des plates-formes flottantes. Elles seront toutes interconnectées et chacune va recevoir des habitations, des commerces… mais aussi de quoi cultiver, produire de l’énergie et traiter les déchets. Elles seront donc autosuffisantes.

Les travaux qui démarrent sont ceux d’un prototype. C’est-à-dire trois quartiers sur trois plates-formes pour éprouver les techniques de construction. L’ensemble s’étendra tout de même sur plus de 6 hectares (l’équivalent de 10 terrains de foot), et il pourra accueillir jusqu’à 12.000 résidents.

Ils devront avoir le pied marin ! Ça risque de bouger sur des plates-formes flottantes…

En principe, non. Je leur ai posé la question, ils expliquent que toute la structure sera arrimée au fond pour garantir sa stabilité. Il y aura aussi un système qui casse les vagues, un autre qui donne juste ce qu’il faut de mou pendant les marées. Du coup, les plates-formes vont monter et descendre tout doucement, et ça restera imperceptible. En clair, on ne devrait pas avoir le mal de mer.

C’est un projet mené par la ville de Busan, les Nations Unies et Oceanix, un spécialiste de l’architecture flottante. Le chantier sera sûrement suivi de près dans les villes côtières du monde entier. Et plus particulièrement en Polynésie et aux Maldives. Deux archipels qui risquent d’être totalement submergés à cause du réchauffement climatique.

On sait combien de temps doit durer la construction ?

En théorie, moins de trois ans pour trois premières plates-formes. Mais on connaît tous les travaux… En plus, il s’agit d’un chantier où l’on va tester pas mal de techniques inédites. Autant dire qu’il y a peu de chances qu’ils tiennent les délais.

Jusqu’ici, pour lutter contre la montée des eaux, on n’avait qu’une approche défensive (des digues ou des barrages). Il est bon d’avoir aussi une approche créative, en construisant directement sur l’eau.