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Huawei se dit prêt à ouvrir une usine en France pour produire des antennes 4G et surtout 5G qui doivent donc servir à la construction des futurs réseaux 5G. Promettant la création de 500 emplois, le groupe chinois fait décidément tout pour convaincre qu’il n’est pas un méchant agent au service de l’espionnage chinois.

Pression, coup de bluff ou vrai engagement ? Huawei, l’équipementier de télécoms chinois qui inquiète les Occidentaux, se dit prêt à produire en France.

Huawei se dit prêt à produire des antennes 4G et surtout 5G qui doivent donc servir à la construction des futurs réseaux 5G. Des antennes que Huawei, aujourd’hui, n’a pas le droit de vendre en France. Mais le groupe chinois fait décidément tout pour convaincre qu’il n’est pas un méchant agent au service de l’espionnage chinois. Le président de Huawei est venu en France pour annoncer son intention d’y investir 200 millions d’euros dans la construction de sa première usine hors de Chine. Il promet la création de 500 emplois directs. Jusqu’à présent, Huawei ne possédait en Europe que des centres de Recherche-développement et des réseaux commerciaux. Mais aucune usine. C’est donc un symbole fort.

Suffisant pour désamorcer les critiques d’espionnage ?

C‘est l’espoir de Huawei, il ne faut pas être naïf. Le timing de cette annonce est parfait. En France, les opérateurs de télécoms ont déposé auprès de l’Ansi (l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information), des demandes d’autorisation pour des antennes 5G Huawei. Or l’Ansi, c’est-à-dire l’État, les services, doit répondre dans les deux mois. Et on attend toujours cette réponse. On peut penser qu’en faisant miroiter la construction d’une usine en France, Huawei tente d’influencer la décision de l’État français. Il est clair que si l’État dit non à la vente d’antenne 5G Huawei, ce projet d’usine risque de s’envoler aussi vite qu’il est venu.