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Malgré une crise sanitaire et économique qui s'allonge de semaine en semaine, les bourses mondiales sont à la fête. A l'image des places financières européennes lundi, un vent d'optimisme souffle sur le secteur, en pleine pandémie. En cause, plusieurs signes positifs dans le monde diplomatique.

C’est une quasi-euphorie : les bourses européennes ont fortement progressé lundi. C’est le signe de l’optimisme des marchés en cette fin d’année. Un paradoxe, alors que la pandémie continue à faire des ravages. Comment peut-on l’expliquer ?

Il y a eu une série de bonnes nouvelles ces derniers jours qui ont rassuré les investisseurs : les débuts de la vaccination en Europe, l’accord sur le Brexit, le plan de relance américain qui va enfin entrer en vigueur... Et lundi, on apprenait aussi que l’Europe et la Chine étaient sur le point de s’entendre sur la protection mutuelle de leurs investissements. Tou ça parait très technique, mais en fait pour les marchés, ce sont autant de moteurs qui s’allument pour une meilleure croissance l’an prochain, et c’est ce qui explique en partie que l’ensemble des bourses européennes ont progressé hier. 

Mais est-ce que cette tendance peut durer l’an prochain ? 

Il est toujours difficile de prévoir ce qui va se passer dans un domaine aussi volatil. Mais, quand même, le sentiment qui domine sur les marchés, c’est celui qu’un krach n’est quasiment plus possible aujourd’hui. Pourquoi ? Simplement parce que les Banques centrales ont montré, encore une fois de plus, qu’elles étaient prêtes à tout faire pour éviter qu’une crise financière ne s’ajoute à la crise épidémique.

Quand on dit tout, cela veut dire qu’elles peuvent créer de la monnaie quasiment sans limite. Du coup, il y a beaucoup d’argent sur les marchés (on appelle ça des liquidités). Résultat, les investisseurs achètent des titres à tout va. On a vu des progressions parfois ahurissantes de la valeur de certaines sociétés. C’est surtout sensible aux Etats-Unis sur les valeurs de la Tech : entre le mois de mars et aujourd’hui par exemple, Wall Street a progressé de 65 %, alors que le virus faisait rage dans le monde, ça donne le ton. 

Mais qui profite de ces hausses faramineuses ? 

Pas aux spéculateurs, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Les "Hedge funds" ou les vendeurs à découvert n’ont pas fait de si belles performances cette année. Ceux qui s’en sortent le mieux, ce sont les particuliers américains. Ils ont été nombreux à se ruer sur les applications de trading bon marché, notamment pour compenser des chutes de revenus dûs à la crise. Et ce sont eux qui sont à l’origine de la forte progression des marchés américains cette année. C’est peut-être un exemple à suivre pour les épargnants français.