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Jean-Pierre Farandou a été choisi par l'Élysée pour sucéder à Guillaume Pépy à la tête de la SNCF.

Une page se tourne à la SNCF. Après plus de 11 ans de règne, un record, Guillaume Pepy va céder sa place à un moment critique pour l’entreprise.

Le futur patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, ingénieur des Mines, a un atout : c’est un pur produit de la maison. Il a commencé comme chef de gare à Rodez, il s’est occupé de projets comme le TGV Paris-Lille, il est passé par les ressources humaines et il a été aussi patron des trains du quotidien, TER, Transilien. Actuellement, il dirige Keolis, la filiale de transport public de la SNCF. Il dit qu’il parle "cheminot première langue" et il en aura bien besoin à la tête de cet empire de 270.000 salariés et 33 milliards de chiffre d’affaires.

Un empire fragile et socialement explosif ?

La réforme est passée. À partir du 1er janvier prochain, il n’y aura plus d’embauches au statut. Mais le plus dur reste à faire. Il va falloir négocier un nouveau pacte social alors qu’il y a des sureffectifs. Que l’activité Frêt est au bord du dépôt de bilan, ce sera le plus gros dossier des prochains mois. Que la concurrence arrive à partir de la fin de l’année prochaine, c’est à dire demain ! Enfin, même si aucun patron de la SNCF ne l’avouera jamais, l’actionnaire, c’est-à-dire l’État, est lui-même un problème. L’État est incohérent, il demande par exemple à la fois de la rentabilité et le maintien de toutes les gares TGV parce que les élus l’exigent. Il veut des réformes et la paix sociale. Guillaume Pepy a tenu plus de 11 ans dans ce contexte. Une performance…