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Victimes du deuxième reconfinement, les restaurateurs ont du fermer les portes de leurs restaurants depuis le 30 octobre. Durement touchés par la pandémie, qui les a obligé à baisser le rideau pendant près de 5 mois en 2020, ils se demandent bien à quoi va ressembler l'année qui arrive.

Ils sont fermés depuis le 30 octobre, ils croient de moins en moins à la possibilité de rouvrir le 20 janvier, les restaurateurs sont inquiets et ils se demandent à quoi ressemblera pour eux l’année 2021. 

Oui, au total avec le premier confinement, ils sont restés cinq mois sans recevoir de clients. Le manque à gagner est pour l’instant estimé à 21 milliards d’euros de chiffre d’affaires par le cabinet Food Service Vision, c’est considérable. Les restaurateurs sont sans doute le secteur le plus durement touché par la pandémie, et vous l’avez dit, le problème est qu’ils n’en voient pas la fin de cette crise. L’incertitude est totale et c’est le pire, dans ce contexte, la profession en est réduite aujourd’hui à estimer les dégâts prévisibles pour l’année prochaine. 

Et quel sont les scénarios sur la table ? 

Alors ils se résument à deux cas de figure. Un si la vaccination est un succès et si la reprise est forte au premier trimestre prochain, et bien le marché pourrait rebondir de 21%. Alors çà, c’est le scénario rose, même s’il ne compensera pas les pertes de cette année.

Mais il y a un scénario plus noir et aussi hélas plus probable, c’est celui d’une immunisation trop lente de la population. Dans ce cas, l’activité devrait rester au mieux égale à celle de 2020 qui représente une perte de valeur de 35%. Donc vous voyez, dans tous les cas de figure, il y aura de la casse. Certains estiment qu’entre 30 et 40% des établissements pourraient fermer, un chiffre qui n’est toutefois pas confirmé par les différents syndicats professionnels. 

Et malgré cela, il existe quand même quelques notes d’espoir ? 

Oui et la première c’est que les Français ont très envie de retourner au restaurant : trois sur quatre le disent dans les sondages. Et l’autre bonne nouvelle c’est que beaucoup d’établissements dans l’urgence ont développé de nouvelles compétences comme les plats à emporter chez soi ou encore l’épicerie de quartier. Alors dans le meilleur des cas cela représente à peine 15% de leur chiffre d’affaires mais ça va se développer. On va voir de plus en plus de nouveaux services dans les restaurants, c’est en tout cas ce qu’ils auront appris de la crise.