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La découverte de nouveaux gisements est au plus bas depuis 70 ans, mais dans le même temps, et pour la première fois de l'Histoire, les Anglais ont vu le renouvelable dépassé les énergies fossiles dans la production d'électricité en instaurant une taxe carbone. Un exemple à suivre ? 

On trouve de moins en moins de pétrole et de gaz : les découvertes de nouvelles réserves sont tombées au plus bas depuis la Seconde guerre mondiale !

On n’a jamais découvert aussi peu de nouveaux gisements depuis 70 ans. L’une des explications, mais pas la seule, est que l’exploration coûte cher et que c’est risqué : on fait des paris par toujours gagnants. Et la baisse des prix du pétrole rend le jeu moins rentable. L’autre grande raison, c’est l’explosion du pétrole de schiste aux Etats-Unis. Pourquoi se fatiguer à explorer le fond des mers à la recherche de nouveaux gisements alors que l’on peut exploiter facilement les sous-sols du Texas ou du Nouveau Mexique. En quelques années, les Etats-Unis sont devenus comme ça les premiers producteurs de pétrole devant la Russie et l’Arabie Saoudite.

Ça pose quand même une question à terme : si on trouve moins de gisements, les prix vont finir par s’envoler.

La chute des découvertes va en effet se faire sentir dans les 10-15 ans qui viennent. Mais qui sait où en seront nos besoins en pétrole et en gaz à cet horizon ? Qui sait où en sera la transition énergétique ? C’est là que je voudrais vous citer un autre événement passé largement inaperçu : pour la première fois de l’Histoire, le renouvelable a dépassé les énergies fossiles, pétrole et gaz, dans la production d’électricité au Royaume-Uni. Le charbon produisait les deux tiers de l’électricité outre-Manche dans les années 80, un tiers en 2013 et moins de 5% aujourd’hui ! Comment les Anglais ont-ils fait ? En instaurant une taxe carbone.

Comme quoi, si on le veut, la transition énergétique peut aller vite. Et ce n’est peut-être pas si dramatique si on trouve moins de pétrole.