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Inquiets des conséquences de l'épidémie de Covid-19, les Français épargnent de l'argent. Depuis le début de l'année 2020, ils ont placé 35 milliards d'euros sur leurs livrets défiscalisés. Le placement préféré restant le livret A, bien que rémunéré seulement à 0,5%.

C’est un record, depuis le début de l’année, les Français ont placé 35 milliards d’euros sur leurs livrets défiscalisés, notamment le livret A, un phénomène qui traduit leur inquiétude devant les conséquences du Covid.

Oui et à chaque fois on se pose la question : pourquoi un tel engouement des Français pour un produit qui ne leur rapporte pas d’argent ? Aujourd’hui, la rémunération du Livret A est de 0,5 %, à peine plus que l’inflation. Pourtant, ils y reviennent encore et toujours.

D’habitude, le mois de novembre n’est pas une bonne période pour cette forme d’épargne. Et bien le mois dernier, la collecte nette, c’est-à-dire la différence entre les dépôts et les retraits, a été de 2,4 milliards d’euros pour le seul Livret A. C’est là aussi un record.

Alors il y a deux raisons : la peur de l’avenir, vous l’avez dit, mais aussi tout simplement le fait qu’il y a moins d’occasions de dépenser. Pas de restaurants, pas de spectacle, une grande partie des français ont plus d’argent disponible. 

Mais pourquoi ne le placent-ils pas sur des produits plus rentables ? 

Parce qu’il n’y en a pas beaucoup à disposition. L’assurance-vie est de moins en moins intéressante en raison de la baisse des taux, les actions, qui sont pourtant le meilleur placement sur le long terme, font peur car trop risquées, et plus globalement il est très difficile de trouver dans son agence bancaire le meilleur conseil pour faire fructifier son argent. Dans ce domaine il y a un grand conservatisme et rien ne remplace la simplicité d’emploi du Livret A dont les fonds sont tout de suite disponibles. 

Mais cette épargne peut-elle quand même servir à quelque chose pour l’économie ? 

Alors oui, c’est l’espoir du gouvernement. Aujourd’hui, on estime à près de 100 milliards d’euros l’épargne supplémentaire constituée par les Français pendant le Covid. Le jour où l’épidémie ralentira, c‘est l’équivalent d’un plan de relance qui sera disponible pour faire repartir la consommation donc la croissance.