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Un sondage Ifop commandé par le Medef montre que les patrons français restent optimistes pour l'avenir de leur entreprise, malgré la crise économique et sanitaire. Deux-tiers d'entre-eux sont persuadés qu'ils vont s'en sortir. Mais cela risque de prendre du temps pour une majorité d'entre eux.

Alors que la menace d’une troisième vague virale se précise, c’est un sondage qui peut surprendre, malgré toutes les incertitudes de cette fin d’année les patrons français gardent un bon moral. 

Oui, ce sondage a été commandé par le Medef à l’IFOP, et selon lui, deux-tiers des patrons français interrogés sont en effet optimistes pour l’avenir de leur entreprise. Ils sont persuadés qu’ils finiront par se sortir de la nasse du Covid. Et pourtant, ce qui peut sembler paradoxal, ils ne sont que 37 % à penser que l’économie va s’améliorer rapidement. 

Mais comment expliquer cette contradiction ? 

Alors il y a des éléments objectifs. Le premier, c’est que le confinement de novembre n’a rien eu à voir avec celui de mars dernier. On a beaucoup appris depuis, que ce soit pour le traitement des malades du virus ou encore pour les gestes barrières à respecter.

Deuxième explication, les perspectives de croissance se sont nettement améliorées parce que les économies asiatiques ont redémarré plus vite, notamment la Chine qui semble avoir vaincu le virus.

Enfin, il faut quand même le dire, les multiples mesures d’aides rapidement décidées par le gouvernement ont porté leurs fruits. L'économie a souffert mais elle a été maintenue à flot. Aujourd’hui, les dirigeants du Medef reconnaissent que 90% de l’économie tourne assez bien. 90%, c’est quand même un chiffre surprenant face au ressenti de la situation par la population. 

En effet, ce n’est pas ce qu’on entend du côté des restaurateurs ou des patrons de salles de concert.

Mais c’est bien tout le problème. Eux sont touchés de plein fouet par la crise car ils sont obligés de rester fermés, et vous l’avez dit, on les entend beaucoup dans les médias, ce qui crée un effet de loupe. On a le sentiment que toutes les entreprises françaises sont à terre, mais non, ça n’est pas le cas. L’économie des services à la personne, celle qui est la plus frappée, ne représente que 10% du total, c’est beaucoup, mais ça n’est pas tout.

Le Medef préconise d’ailleurs de cibler le plus possible les aides vers ceux qui souffrent. On sait qu’il va y a voir de la casse, le nombre de faillites pourrait doubler dans les deux ans qui viennent, mais en attendant, une majeure partie de chefs d’entreprise se déclarent aujourd’hui de nouveau prêts à investir. Et çà, c’est la meilleure nouvelle qui soit pour l’économie et pour l’emploi.