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Face au haussement de ton de la Banque de France et de Bercy devant la trop grande générosité des banques à distribuer du crédit, les banques ont déjà commencer à durcir leurs conditions d'acceptation de prêts immobiliers. Terminé le taux d'endettement de plus de 33% ou les crédits sur plus de 25 ans, les ménages les moins aisés auront désormais plus de difficultés à emprunter.

On savait depuis quelques mois que cela arriverait, les banques ont commencé à ralentir leur distribution de prêts immobiliers. On s’attend même à une baisse importante cette année.

Tous les courtiers en crédit sont d’accord, le robinet a nettement ralenti depuis la mi-janvier. Les dossiers sont de plus en plus difficiles à faire passer et on s’attend en effet à une forte baisse de la production de crédit. Elle pourrait atteindre 50 milliards d’euros sur un total de 258 milliards l’an dernier. Au total, on pense que 100.000 ménages pourraient se voir refuser une demande de prêt cette année, soit  10% du total, c’est donc une nette inflexion.

Qu’est-ce-qui explique ce durcissement des banques ?

Tout simplement la peur du gendarme. À la fin de l’an dernier, la Banque de France et Bercy avaient haussé le ton devant la trop grande générosité des banques à distribuer du crédit. On sait que c’est un produit d’appel important pour fidéliser les clients et leur vendre d’autres produits plus rémunérateurs. Du coup, les autorités leur avaient demandé d’appliquer des critères stricts. La charge du remboursement ne doit plus dépasser 33% des revenus, plus question non plus d’accorder un prêt d’une durée supérieure à 25 ans. Toutes n’ont pas encore mis en place cette politique mais le coup de frein est déjà tangible. En plus, les taux ont cessé de baisser. Dans ce nouveau contexte, ce sont évidemment les ménages les moins aisés qui vont être touchés. Quant à ceux qui peuvent se permettre d’acheter, il ne faut pas trop tarder.

Daniel Fortin remplace Nicolas Barré ce jeudi 20 février 2020.