Chaque matin, Daniel Fortin fait le point sur une question d'actualité économique.
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, l’a annoncé ce jeudi, le gouvernement veut faire le tri dans les multiples aides accordées aux entreprises afin de faire des économies.
Il faut dire qu’elles pèsent leur poids ces aides. Elles représentent, selon Bercy, 100 milliards d’euros par an. C’est un peu plus que le déficit annuel de l’État et surtout, il s’agit d’un véritable maquis. On compte en France 1.695 procédures différentes avec quasiment autant de guichets à qui s’adresser. Il faut dire qu’il en tombe de partout que ce soit de l’État directement, mais aussi des régions, des départements ou de différents organismes publics.
Mais sont-elles toutes efficaces ces aides ?
Alors pour certaines très connues comme le CICE, ou le Crédit d’Impôt recherche oui sans doute. C’est déjà beaucoup plus discutable pour les multiples aides à l’emploi qui absorbent quand même à elles seules près de la moitié du total. Mais surtout, à côté de ces classiques, vous avez une myriade de micro-dispositifs dont on n’est même pas sûr que les bénéficiaires potentiels soupçonnent l’existence. On peut citer en vrac l’aide à l’embauche d’un artiste diplômé, la garantie de crédit aux entreprises du design, le prêt d’honneur d’amorçage régional de Bretagne, et bien d’autres encore. C’est un tel capharnaüm que seules les entreprises de grande taille, celles qui ont des juristes ou des comptables, peuvent s’y retrouver ce qui crée des inégalités.