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Le marché des véhicules électriques est en plein essor. La vente des voitures hybrides rechargeables explose au premier trimestre 2020 avec une hausse de 158 %. Un engouement de la population qui est aussi intéressant pour les constructeurs. Daniel Fortin fait le point sur une question d'actualité économique.

C’est une véritable percée, les voitures électriques ont connu un nouveau boom au premier trimestre de cette année et représentent désormais 16 % du marché européen.

Oui au total 447.000 voitures à batterie ont été vendues au cours des trois premiers mois. On distingue deux catégories, les pures électriques - elles ont progressé de 56 % - et les hybrides rechargeables -celles qui ont à la fois un moteur thermique et une batterie électrique -. Ces dernières représentent la plus grosse partie du marché et aussi la plus forte hausse, +158 %. Au total la montée en puissance est très forte, ce sont 16 % des ventes totales de voiture neuves aujourd’hui, contre 12 % au même trimestre de 2020. Les constructeurs mettent désormais le paquet sur ce type de véhicules car il leur permet de tenir leurs engagements de respect des normes de CO2 imposées par l’Europe tout en conservant leur rentabilité.

Mais qu’est-ce qui explique cet engouement des consommateurs pour une voiture qui reste quand même chère ?

Justement, ce n’est plus si cher quand on met bout à bout les aides accordées sous différentes formes par les pays. Une voiture électrique ou hybride coûte finalement à peu près la même chose qu’une voiture thermique. En France, par exemple, vous avez droit à un bonus de 7.000 euros versé par l’Etat, plus une prime de conversion d’au moins 2.500 euros si vous lâchez votre ancienne voiture polluante, près de 10 000 euros d’aide en tout. Par ailleurs, on économise beaucoup sur l’usage, une recharge de votre voiture chez soi, tous les 400 kilomètres, revient entre 5 et 10 euros, c’est très compétitif si l’on veut s’acheter une conduite propre.

Est-ce que la voiture électrique est un vrai progrès pour l’environnement ?

Alors si l’on regarde la conduite seule, oui, il n’y a pas photo en terme d’émission de CO2. Mais si on regarde la fabrication, c’est une autre histoire. Elle fait d’ailleurs l’objet de nombreux débats : les matériaux utilisés, notamment pour produire les batteries ou la production additionnelle d’électricité que va susciter la généralisation de ces voitures dans le monde sont en effet loin d’être neutres dans le bilan carbone, mais pour les constructeurs, la messe est dite, Volkswagen promet que 60 % de sa production sera électrique en 2030, pour Stellantis, ce sera 70 % à la même date, on est vraiment en train de changer de monde.