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Pour surmonter la crise, il va falloir aussi aider les banques sinon elles vont vite arrêter de financer l’économie. ​C’est la grande crainte de la BCE et de Bruxelles qui ont dévoilé un plan dans ce sens hier.

La crise du Covid a mis à l’arrêt des pans entiers de l’économie… mais pas les banques. La grande crainte désormais, c’est que le virus touche aussi le monde bancaire.

Et ce serait évidemment catastrophique car à la différence de la grande crise de 2008, où les banques étaient au cœur du problème, cette fois, elles sont une partie de la solution. C’est vers elles en effet que les Etats se tournent pour maintenir des dizaines de milliers d’entreprises à flot et distribuer des prêts garantis. Les banques, au fond, permettent de maintenir l’économie sous respiration artificielle. Mais combien de temps tiendront-elles ? La crise va provoquer une vague de faillites d’entreprises dans les mois qui viennent, des faillites synonymes, pour les banques, de prêts non remboursés. Et voilà comment cette crise du Covid-19 pourrait devenir financière et bancaire.

Un scénario que Bruxelles veut à tout prix éviter…

Oui, un plan a été présenté hier par la Commission pour justement aider les banques à faire face à cette vague de créances impayées qui arrive. Aux Etats-Unis, les banques ont constitué à la hâte 25 milliards de dollars de réserves encaisser le choc de ces faillites qui arrivent. En Europe, les banques sont en train de faire la même chose. La Banque centrale européenne réfléchit aussi à la création de ce que l’on appelle une « bad bank », c’est-à-dire une sorte de banque-poubelle publique qui récupèrerait les mauvaises créances qui plombent les comptes des banques. Pourquoi les aider ? Parce qu’une banque en difficulté, c’est une banque qui prête moins. Or si l’on veut avoir une chance de se relever de la crise du siècle, il va falloir des crédits. Il n’y aurait rien de pire que d’ajouter une crise financière à la crise économique qui nous tombe sur la tête.