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Une première évaluation sur l’impact de la réforme de l’ISF vient d’être réalisée par un comité réunissant des économistes, des syndicalistes, des représentants du patronat et de l’administration des Finances.

La réforme de l’ISF était un point de fixation des Gilets jaunes. Un premier rapport d’évaluation donne des arguments au gouvernement.

C’était une promesse d’Emmanuel Macron, évaluer l’impact de la réforme de l’ISF et, au besoin, de la revoir. Une première évaluation vient donc d’être réalisée par un comité réunissant des économistes, des syndicalistes, des représentants du patronat et de l’administration des Finances. Bref, un travail indépendant. Ces experts s’empressent de dire qu’il est encore un peu tôt pour porter un jugement définitif sur la réforme. Il n’empêche, les premiers éléments sont plutôt favorables au gouvernement. Le rapport note en particulier une chute de 40% des départs d’assujettis à l’ISF en 2017. Il faudra voir si ça se confirme sur la durée. Il montre aussi une hausse des dividendes que l’on peut attribuer à la "flat tax", ce taux unique sur les revenus du capital. Bref, c’est une réforme qui renforce l’attractivité française.

L’autre critique de la réforme consistait à dire qu’elle favorisait les plus grosses fortunes.

Les travaux d’évaluation montrent au contraire que ce ne sont pas les plus gros patrimoines qui ont le plus bénéficié de la réforme. Celle-ci a plutôt eu pour effet de faire sortir de l’ISF des "petites fortunes". D’ailleurs le nombre de redevables a chuté de 360.000 à 130.000. L’autre enseignement est que malgré la réforme, la France reste l’un des pays qui taxe le plus le capital, contrairement à ce que l’on pouvait entendre sur les ronds points. La France est un des pays d’Europe où cette fiscalité est la plus lourde. Et ça reste le cas.