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Dans les six prochains mois, 50.000 emplois devraient être supprimés dans le secteur bancaire. HSBC veut supprimer 10.000 emplois en Europe pour se concentrer sur l’Asie. Deutsche Bank prévoit 18.000 postes en moins, l’Italien Unicredit 10.000 et la Société Générale plus de 2.000.

La banque sera-t-elle la sidérurgie de demain ? Les unes après les autres, les banques annoncent des milliers voire des dizaines de milliers de suppressions d’emplois.

Et ça se fait à bas bruit. Quand des agences bancaires baissent le rideau, ça mobilise moins les élus que quand une usine ferme. Et pourtant, l’hémorragie est là et elle est considérable. L’an dernier, 70.000 postes ont été supprimés dans les banques européennes. C’est plus que l’effectif de Peugeot-Citroën en France. En dix ans, depuis 2008, le secteur bancaire en Europe a perdu 600.000 emplois. Or ce n’est pas la fin de l’histoire, hélas, car la plupart des banques européennes ont des plans de départ dans leurs cartons. HSBC veut supprimer 10.000 emplois en Europe pour se concentrer sur l’Asie. Deutsche Bank prévoit 18.000 postes en moins, l’Italien Unicredit 10.000 et la Société Générale plus de 2.000.

Les causes de cette hémorragie ne sont pas seulement dues à Internet ?

Le digital explique une partie du phénomène. Les clients fréquentent de moins en moins leurs agences et font leurs opérations en ligne, ce qui oblige les banques à investir énormément en informatique tout en diminuant leurs effectifs dans les réseaux. Mais l’autre grande raison, c’est la chute des taux d’intérêt. La politique de taux zéro ou négatifs lamine les marges des banques. Celles-ci gagnent encore de l’argent mais moins. Ironie de l’histoire, c’est pour sauver le système bancaire que les banques centrales ont fait chuter les taux d’intérêt. Une politique qui crée maintenant de grosses difficultés pour le secteur qui prévoit de supprimer encore 50.000 emplois l’an prochain.