C'est la fin d'un cycle de hausse des prix long de cinq ans. Le marché de l'immobilier a semble-t-il atteint un plateau et le prix au mètre carré de stabilise. Et plusieurs indicateurs indique même une baisse possible dans les mois à venir.
Le marché de l’immobilier va-t-il craquer ? Jusqu’ici, malgré la crise du Covid, les prix continuaient de grimper. Mais le paysage est en train de changer.
Oui depuis le temps qu’on l’attend, ce retournement ! Et bien il arrive. On le voit un peu partout en France. Nous sommes probablement en train de vivre la fin d’un cycle de hausse des prix qui durait depuis cinq ans. Selon les chiffres collectés par Meilleurs Agents dans les dix plus grandes villes françaises, on voit que les prix se calment, que le marché a atteint un plateau.
Même dans la capitale qui est pourtant un marché très spéculatif ?
C’est très net à Paris où les prix sont stables en moyenne depuis le printemps. A un niveau très élevé bien sûr, 10.600 euros le mètre carré, mais ça n’augmente plus. Même chose à Lyon, Toulouse, Lille, Marseille… Alors les prix vont-ils pour autant baisser ? Plusieurs raisons vont dans ce sens.
Un : les effets de la crise, avec la montée du chômage, vont vraiment se faire sentir cet automne. Deux : on constate un très net durcissement du crédit, les banques refusent beaucoup de prêts, notamment si vous travaillez dans les secteurs les plus fragiles comme l’hôtellerie, le tourisme. Bref, pour la première fois depuis cinq ans, la courbe folle des prix de l’immobilier a atteint un pic et a de fortes chances de s’inverser avant la fin de l’année. Ne pariez pas quand même sur un effondrement. Pour une raison simple : les taux d’intérêt vont rester très bas, ça reste très intéressant de s’endetter dans ces conditions.
Nicolas, vous nous annonciez hier l’OPA de Veolia sur son rival Suez. Vous nous parliez de "frères ennemis". C’est la guerre !
Le frère ennemi Suez n’a pas mis longtemps a réagir en effet pour s’opposer à cette prise de contrôle. Suez, c’est un groupe très ancien, ses origines remontent au milieu du XIXe siècle, c’est le Canal de Suez, Ferdinand de Lesseps… Suez a donc sa culture et il ne veut pas de ce mariage. Ses dirigeants s’insurgent contre le dépeçage de leur groupe, puisque si le rachat par Veolia aboutit, les activités françaises de Suez seront scindées. Suez veut au moins essayer de susciter une contre-offre. Plutôt se faire racheter par quelqu’un d’autre que par le frère ennemi Veolia ! Reste à trouver ce quelqu’un d’autre et ça n’a rien d’évident.
