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Nicolas Barré, vendredi dans son éclairage éco sur Europe 1, a souligné que le chef de l'Etat, passé la période de troubles liée au coronavirus, compte bien remettre le dossier de la réforme des retraites sur la table.

Emmanuel Macron le confirme dans une interview à la presse quotidienne régionale : il tient à sa réforme des retraites et veut la remettre sur le tapis. "Ce serait une erreur de mettre cette réforme à la poubelle", dit-il. Pour une raison simple : il plaide que cette réforme est faite pour tous ceux qui ont eu des carrières hachées, les femmes notamment, ou qui occupent des emplois précaires. Bref, qu’elle est faite pour ceux que l’on a appelé les "deuxièmes lignes" pendant le confinement, "les livreurs, les caissières", tous ces métiers de services qui ont fait tenir le pays.

 

"Cette France là est perdante dans le système actuel", dit Emmanuel Macron et c’est pourquoi il veut relancer dès cet été une grande concertation avec les partenaires sociaux sur cette réforme. Des partenaires sociaux qui ne sont d'ailleurs pas très enthousiastes à cette idée. C’est le moins que l’on puisse dire. Leur sujet, ce sont les plans sociaux qui arrivent. D’ailleurs le chef de l’Etat ne cache pas que la rentrée sera "très dure".

 

Il n’empêche : il tient à la poursuite des réformes. Il dit que tout est ouvert à la discussion, y compris la question sensible de l’âge pivot. On comprend qu’il veut que cette réforme soit gravée dans le marbre avant la présidentielle de 2022, quitte à ce qu’elle soit sensiblement transformée par rapport au projet initial. Ouverture également sur l’assurance-chômage, puisqu’il renonce à allonger de 4 à 6 mois la durée de cotisation pour avoir des droits. Avec ou sans Edouard Philippe, les réformes continueront.