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L'heure est à un premier bilan dans le monde professionnel, une semaine après le déconfinement. Si la reprise de l'activité est un bon signe, les surcoûts engendrés par la mise en place des mesures barrières laisse craindre une hausse des prix pour les consommateurs.

Après une semaine de déconfinement, la vie des entreprises repart, mais une question se pose : qui va payer la facture ? 

La bonne nouvelle en effet, c’est que l’activité repart petit à petit. On le voit par exemple dans la construction. Le ministre du Logement Julien Denormandie le disait dimanche à ce micro : 72% des chantiers ont redémarré contre 50% une semaine plus tôt.

La mauvaise nouvelle, c’est que ce redémarrage se fait en mode dégradé et avec des surcoûts parfois très lourds. Dans le bâtiment par exemple, les professionnels estiment le surcoût des mesures sanitaires entre 15 et 20% du coût d’un chantier. Ils estiment que ça alourdit de 20% le coût de la construction d’une maison individuelle. Dans l’industrie, le surcoût salarial pour une unité de montage serait également de l’ordre de 20% du fait des règles de distanciation physique et de la division du travail en équipes qui ne se croisent pas. 

Et ces surcoûts, on les retrouve partout. 

Dans la distribution par exemple, on chiffre ces surcoûts à 100.000 euros environ pour un supermarché sur les six prochains mois. Il faut aménager les caisses avec du Plexiglas, donner du gel et des masques à tout le monde, filtrer les clients et donc augmenter le nombre de vigiles, remplir les rayons uniquement aux heures de fermeture donc verser des heures supplémentaires ou des primes de nuit...

On peut s’attendre à ce qu’une partie de ces coûts finissent par être supportés par les consommateurs. C’est ce qui se passe chez les coiffeurs ou les garagistes, beaucoup facturent entre deux et six euros le coût des mesures barrières. La vie des entreprises repart, certes, mais doucement et à un coût qui commencer à se retrouver dans les prix.