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Alors que le déconfinement semble s'accélérer, les marchés boursiers mondiaux ont lourdement chuté sur fond de crainte d'une seconde vague de l'épidémie comme dans les États américains comme le Texas ou la Californie. Les propos du président de la Réserve fédérale sur la crise économique qui se profile n'ont pas aidé à rassurer les investisseurs, bien au contraire.

Après plusieurs semaines d’euphorie, les bourses mondiales décrochent sévèrement, sur fond de crainte d’une deuxième vague du virus.

C’est le message sur les marchés financiers, à contre-courant de l’ambiance de déconfinement qui s’accélère un peu partout. À Wall Street comme à Paris ou Francfort, on a enregistré des chutes de près de 5%, ce qui est considérable en une séance. Le scénario central jusqu’ici sur la planète finance, c’était qu’il n’y aurait pas de deuxième vague du virus et que les économies allaient redémarrer. Mais deux éléments sont en train de faire dérailler ce scénario. D’abord, dans plusieurs grands états américains comme le Texas, la Californie ou la Floride, le nombre de cas de Covid repart à la hausse sans doute parce qu’ils ont déconfiné trop tôt. C’est un très mauvais signal pour la première économie mondiale.

L’autre élément négatif, c’est la banque centrale américaine qui a douché les espoirs de reprise.

En disant que la crise serait beaucoup plus profonde qu’on ne le croit et que l’économie américaine ne retrouverait son rythme normal que dans le courant de 2022. Le président de la Réserve fédérale a même prévenu qu’il faudrait plusieurs années avant que le marché du travail américain ne retrouve son niveau d’avant la crise, ce qui veut dire que des millions d’Américains vont rester durablement sans emploi. On observait depuis quelques temps un décalage de plus en plus flagrant entre les marchés boursiers, qui n’arrêtaient pas de monter, et l’économie réelle, comme on dit. Ce grand écart est en train d’être corrigé : c’est ce qui explique le plongeon de la Bourse. Et la purge est sévère.