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Face à l'épidémie de Coronavirus dont l'impact financier avait été mal évalué, les investisseurs du monde entier se reportent sur les valeurs refuge comme les obligations de l’État américain ou l’or. La propagation du virus en Italie a provoqué un changement de pied complet des marchés financiers avec des baisses de 4 à 5% à Paris, Francfort ou Milan.

C’est la contagion aussi sur les marchés financiers. Pour la première fois, la crise du coronavirus soulève un vent de panique financière.

Jusqu’ici, les marchés boursiers mondiaux avaient plutôt sous-estimé la gravité de la crise et de son impact économique. Comme s’ils ne voulaient pas voir les signaux négatifs qui, pourtant, s’accumulent depuis des semaines avec des problèmes d’approvisionnements dans l’électronique ou l’automobile, une chute brutale du trafic aérien et du tourisme ou encore des usines à l’arrêt. Mais on a atteint un point de bascule avec la multiplication des foyers d’infection, d’où ce changement de pied complet des marchés financiers avec des baisses de 4 à 5% à Paris, Francfort ou Milan.

Est-ce que cela peut déclencher une crise financière majeure comme en 2007 ?

C’est la grande crainte en effet. Il faut avoir en tête que les marchés boursiers ont très fortement monté ces dernières années. Avant cette affaire du Coronavirus, certains évoquaient un risque de bulle. Il y a donc un risque de décrochage sévère en effet. Alimenté par un fait objectif, l’économie ralentit. On le voit très bien à travers deux choses, la chute de la demande mondiale de pétrole et la baisse du nombre de conteneurs transportés par les grandes compagnies maritimes. On voit aussi que les investisseurs du monde entier se reportent sur les valeurs refuge comme les obligations de l’État américain ou l’or. C’est le signe d’une planète financière extrêmement fébrile. Il existe bien un vaccin : c’est l’argent des banques centrales. Mais comme la plupart des vaccins, ça n’est pas efficace à 100% pour éviter les crises.