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L'épidémie de coronavirus impacte directement les finances de la Sécurité Sociale, qui fait face désormais à un énorme découvert. Pour rembourser la dette, il faudra sans doute revoir certaines priorités. Le plan pour la dépendance risque d'en faire les frais.

Le gouvernement veut mettre de l’ordre dans les comptes de la Sécurité sociale, dont les recettes s’écroulent du fait de la crise sanitaire.

Oui, la Sécurité sociale est comme un compte en banque qui aurait un énorme découvert. D’un côté la Sécu fait face à des dépenses qui s’envolent mais qu’elle ne peut évidemment pas suspendre. De l’autre, ses recettes s’écroulent.

En l’occurrence, ce découvert dépasse aujourd’hui les 50 milliards d’euros, l’équivalent d’une fois et demie le budget annuel de la défense, pour vous donner une idée. Pour financer ce découvert, la Sécu s’endette, mais avec la crise du Covid-19, la situation devient intenable.

Et quelle est la solution ?

Aujourd’hui, une partie des recettes de la Contribution sociale généralisée servent à rembourser la dette de la Sécu. S’il n’y avait pas eu la crise, toute la dette aurait été remboursée dans quatre ans. Et on aurait utilisé l’argent de la CSG pour financer la dépendance : c’était ça le plan. La crise du coronavirus a tout mis par terre.

Les recettes de la CSG vont devoir être ponctionnées encore pendant des années pour éponger les nouvelles dettes de la Sécu. Du coup, quid de la dépendance? Le gouvernement propose un deal : on étale le remboursement de la dette de la Sécurité Sociale et on garde une petite partie de l’argent de la CSG, deux milliards par an, pour financer la dépendance. Deux projets de loi vont être déposés pour ça.

Reste à convaincre les partenaires sociaux. Ils craignent une chose : qu’il n’y ait en fait plus assez d’argent à l’avenir pour financer le grand âge. On n’a pas fini de payer les conséquences de la crise du Covid-19.