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Alors que des baisses d'impôts sont annoncées pour les ménages en 2020, Nicolas Barré fait le point sur ce qui nous attend. 

Le gouvernement va baisser la pression fiscale qui pèse sur les ménages. Un peu plus de 9 milliards d’euros de baisses d’impôts sont prévues pour l’an prochain.

9,3 milliards en moins exactement selon nos informations, un chiffre qui intègre aussi les hausses de taxes comme celles sur le tabac ou la hausse de la fiscalité énergétique. La pression fiscale va donc bien baisser, en net, d’un peu plus de neuf milliards d’euros pour les ménages l’an prochain. Sur trois ans (2018, 2019, 2020), les impôts des ménages auront baissé de 20,6 milliards, toujours en net. Il faut remonter à 20 ans, fin des années 1990, gouvernement de Lionel Jospin, pour retrouver un chiffre comparable. Au chapitre des baisses l’an prochain, deux gros morceaux. Cinq milliards d’impôt sur le revenu en moins pour les classes moyennes et la dernière étape de la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des Français.

Cela étant, tous les ménages ne sont pas logés à la même enseigne ?

Non, prenons l’exemple de la taxe d’habitation qui est maintenue pour les 20% les plus riches. Or qui sont-ils ? Pas des grandes fortunes. Vous retrouvez là souvent des contribuables qui, contrairement aux plus fortunés, ne payaient d’ISF que sur l’immobilier (donc pour eux la réforme de l’ISF votée au début du quinquennat ne change rien), ils continuent à être taxés sur l’immobilier. Ce sont aussi ces mêmes classes moyennes supérieures qui ont subi le plafonnement du quotient familial décidé sous le quinquennat précédent. Bref, ce sont des cadres supérieurs, des médecins, des chefs d’entreprises qui ne sont pas assez fortunés pour bénéficier de la fin de l’ISF mais un peu trop pour profiter de la majorité des baisses d’impôt. Pour eux, la facture fiscale reste lourde.