Chaque matin, Daniel Fortin fait le point sur une question d'actualité économique.
C’est à nouveau la crise à Air France-KLM, cette fois ce ne sont pas les pilotes qui font grève mais les actionnaires qui se déchirent sur le choix du nouveau PDG
Oui et normalement cette question devait être tranchée aujourd’hui lors du Conseil d’administration avec la proposition d’un nom le français Philippe Capron pour prendre la tête de la holding qui chapeaute les deux compagnies, problème les néerlandais de KLM ont dit non, ça n’est pas l’homme lui-même qu’ils rejettent mais la structure même de la gouvernance du groupe qui selon eux fait la part trop belle aux intérêts français.
Mais que veulent-ils obtenir les néerlandais ?
Eh bien tout simplement un rôle à la hauteur de leur participation à l’alliance qu’ils forment avec Air France, aujourd’hui KLM gagne quatre fois plus d’argent que la compagnie française, elle rencontre beaucoup moins de problèmes sociaux, donc les néerlandais réclament d’être les véritables co-gérants d’un groupe à égalité avec les Français. Pour cela ils demandent de dissocier les postes de PDG de la holding et celui de PDG de la compagnie Air France qui étaient jusqu’ici réunis et donnaient aux Français une prééminence dans l’alliance.
Ils ont apparemment obtenu gain de cause, les deux postes vont bien être séparés selon un schéma qui sera présenté aujourd’hui au conseil d’Air France-KLM donc ce n’est plus un patron mais deux qu’il va falloir recruter, Paris a dû reculer et c’est un camouflet pour l’Etat-actionnaire.