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Alors que la fin de l'année approche, les marchés boursiers font le bilan. Et les investisseurs sont ravis : 2019 a été fructueuse pour les marchés boursiers. Mais pourquoi une telle performance ? Explications de Nicolas Barré. 

L’année se termine en fanfare sur les marchés boursiers. Ils auront connu leur meilleure performance depuis vingt ans. 

Le climat est au beau fixe en cette fin d’année. À Wall Street, il faut même remonter à 1997 pour trouver une performance aussi spectaculaire sur l’année. L’indice S&P500, qui reflète le mieux l’évolution de la Bourse américaine, a gagné plus de 29% et celui du Nasdaq, où sont cotées les valeurs technologiques, s’est envolé de plus de 36%. J’ajoute que les planètes boursières sont bien alignées puisque les Bourses de la zone euro ont également progressé de 26%, du jamais vu depuis l’introduction de l’euro en 1999. Et le principal indice boursier chinois a fait +33% : même la crise à Hong Kong n’a pas fait vaciller la confiance des investisseurs.

Pourquoi une telle euphorie ?

D’abord, une raison liée à l’état de l’économie : la croissance est certes relativement modeste - 1,2% dans la zone euro cette année et l’an prochain, 2% aux États-Unis - mais on a évité la récession qui était la grande crainte du début de l’année sur les marchés. Deuxième raison qui explique cette ambiance festive de fin d’année, la perspective d’un accord commercial entre la Chine et les États-Unis. On craignait la guerre, c’est la paix qui se dessine. Enfin, troisième raison : les banques centrales ont continué de soutenir l’économie en fournissant des liquidités au système financier et en baissant les taux d’intérêt, ce qui a pour effet de soutenir les cours. Voire, de plus en plus le pensent, de créer un effet de bulle. C’est la raison pour laquelle il va falloir être très prudent dans les mois qui viennent. En Bourse ou ailleurs, l’euphorie n’est pas un état permanent.