Cités Immersives : des expériences immersives pour découvrir l'histoire locale
Ce musée des temps modernes est à mi-chemin entre l’atelier des lumières et le Puy du Fou. Cités Immersives a été imaginée et conçue par Jean Vergès, un passionné de la culture. "Tout petit déjà, mes parents ne me racontaient pas les histoires de Babar mais plutôt les aventures de Saint-Louis" confie-il. Aujourd’hui, ce trentenaire parisien rêve de moderniser le concept de musée.
La société propose une expérience sensorielle, visuelle et auditive spectaculaire dans des villes moyennes comme Rouen, Reims ou encore Orléans. Des villes aux patrimoines historiques très riches mais peu de musées pour les partager.
Pour cela, la start-up utilise les nouvelles technologies pour raconter le patrimoine local grâce à des décors numériques, des projections vidéo 360° et des dispositifs sonores et musicaux. Tous les décors numériques sont fabriqués en France. A l’aide d’une narration sonore, le public voyagera de pièce en pièce et sera transporté au cœur de l’histoire.
"Nous croyons que l’émotion et le spectacle doivent être au service de la pédagogie". Les Cités Immersives seront situées en centre-ville, dans un espace de plus de 1.000 m2 et offriront des mises à scènes à la limite de l’escape game afin de rendre l’expérience ludique. La première Cité Immersive ouvrira au début de l’été 2024 à Rouen et sera consacrée aux Vikings.
Lilee : la référence des logements adaptés aux personnes en situation de handicap
C’est en 2022 que Karima Kerkoub se lance dans l’entreprenariat. Cette ancienne agent d’entretien, victime d’un accident du travail est en situation de handicap depuis une dizaine d’années. C’est en constatant la difficulté à trouver un logement adapté au handicap de son cousin, que la montpelliéraine décide de lancer sa start-up Lilee, acronyme de Live Like Everyone Else.
En France, douze millions de personnes sont touchées par un handicap, invisible pour 80% d'entre elles. Lilee est une plateforme qui recense les logements aux normes PMR (Personne à Mobilité Réduite), aussi bien pour des annonces de locations saisonnières ou à l’année.
"J’avais déjà du mal à trouver un logement qui me soit adapté, alors je me suis dit qu’est ce que ça doit être pour une personne lourdement handicapée". Tous les logements sur la plateforme Lilee font l’objet d’une vérification. Les équipes de la start-up se déplacent directement dans les logements pour s’assurer qu’ils répondent aux besoins des personnes en situation de handicap comme la présence d’un ascenseur, des sanitaires à la bonne dimension ou encore la présence de signalétiques en braille etc.
Pour le moment, l’application propose principalement des logements situés en Occitanie mais la fondatrice aimerait développer ce service dans toute la France.
Fairme : l'atelier de transformation laitière qui rapproche les éleveurs et les consommateurs
Son premier rêve était d’être éleveur de cochons. Après des études en droit de l'économie, Nathan Freret s’associe à quatre de ses amis pour lancer Fairme. Installée directement dans la ferme, cette usine miniature, de la taille d’un conteneur maritime, permet de transformer, sur place, le lait, encore chaud en produits laitiers.
"Notre atelier, branché directement à la salle de traite, permet de transformer le lait, encore chaud, en yaourts, fromages ou encore crèmes fraîches". En passant commande via l’application, les produits laitiers sont livrés à l’aide de vélo-cargo ou de véhicules électriques. Les produits sont distribués dans un rayon de 90 kilomètres maximum de la ferme. Grâce à des machines automatiques, il est même possible de venir acheter directement les produits laitiers dans la ferme. Un QR code permet la réception de la commande dans l’atelier.
Les machines Fairme sont plus petites que celles utilisées par les grands industriels et demandent ainsi moins d’énergie pour fonctionner. Quant à l’éleveur, il ne dépense pas un centime. Les équipes de Fairme s'installent dans l’exploitation et le rémunère 1,5 à 2 fois le prix du marché du lait.
La start-up grenobloise, qui a débuté son développement dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, entend commercialiser ses ateliers dans toute la France dans les années à venir.
Le MuMo : exporter l’art en dehors de Paris
Ingrid Brochard est une femme entrepreneure engagée dans la vie culturelle. Elle a imaginé ce concept de musée ambulant en 2011. Elle a, par la suite, dupliqué ses camions-musée au service de l’Etat et le MuMo s’est associé en 2022 avec le Centre Pompidou pour exporter les œuvres sur tout le territoire.
Le MuMo (MUséeMObile) est un camion qui sillonne les villes de France pour exposer des œuvres contemporaines. A l’intérieur de ce musée sur roue, on retrouve des dessins, peintures et sculptures. Chaque année, le MuMo, en partenariat avec le Centre Pompidou, propose deux à trois expositions différentes.
Ce musée mobile déambule dans des petites villes situées en zone rurale ou dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Une parenthèse culturelle pour un public, bien souvent, éloigné des musées. Cette initiative est une nouvelle solution pour lever les barrières symboliques, économiques ou géographiques d’accessibilité à l’art et la création. Afin de toucher de nouveaux publics dès le plus jeune âge, le MuMo accueille chaque jour des classes de primaire.
"50% des enfants accueillis n’étaient jamais allés au musée avant." Depuis sa création, le MuMo a accueilli plus de 68 000 élèves. La camion est labellisé “Olympiade culturelle” par Paris 2024. Cette année, les expositions ont pour objectifs de rapprocher le milieu sportif et l’art moderne.