Très forte baisse du chômage en septembre (-1,9%), soit 66.300 demandeurs d'emploi de catégorie A en moins

Au mois de septembre, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A a diminué de 66.300 par rapport au mois d’août.
Au mois de septembre, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A a diminué de 66.300 par rapport au mois d’août. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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EMPLOI - Pôle emploi comptabilisait fin septembre 66.300 chômeurs de moins qu’un mois auparavant, soit une baisse de 1,9%.

La courbe du chômage continue de faire le yo-yo mais la tendance semble enfin être à la baisse. Après une forte hausse du nombre de demandeurs d’emplois en août, Pôle emploi a enregistré une baisse encore plus prononcée au mois de septembre : le nombre de chômeurs inscrits en catégorie A a reculé de 1,9% au cours du mois dernier. Une baisse inédite sous François Hollande qui va nourrir les débats sur la fameuse inversion de la courbe.

66.300 chômeurs de moins en un mois. "Au mois de septembre, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A, c'est-à-dire sans aucune activité, a diminué de 66.300 par rapport au mois d’août, soit une baisse de 1,9 %", a annoncé mardi le ministère du Travail. Fin septembre, la France métropolitaine comptait donc 3,49 millions de demandeurs d’emplois inscrits en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité au cours du mois passé. La dernière fois que la France comptait moins de 3,5 millions de demandeurs d’emplois, c'était en février 2015. En incluant les DOM-TOM, ce nombre avoisine les 3,75 millions de chômeurs, revenant au niveau de janvier 2015.

L’autre bonne nouvelle est que cette baisse concerne presque toutes les catégories d’actifs : les hommes (-1,7%) comme les femmes (-2%), les jeunes (-5,3%) comme les 50 ans ou plus (-0,2%).

La plus forte baisse en % depuis novembre 2000. "Nos actions en faveur de l’emploi et de la lutte contre le chômage confirment leur efficacité", s’est félicitée Myriam El Khomri dans un communiqué. Et ce n’est pas un effet d’optique lié au plan de 500.000 formations décidé par le gouvernement, puisque le nombre de chômeurs en suivant une est en baisse. Cette baisse "est essentiellement liée à l’amélioration du retour à l’emploi", ajoute la ministre du Travail. C’est également une correction statistique après une hausse plus élevée que la moyenne en août et surtout liée au fait que les chômeurs avaient plus de jours ouvrés pour actualiser leur situation.

En attendant de savoir dans quelle mesure cette baisse est due aux hasards du calendrier, aux tendances macroéconomiques et aux réformes initiées par le gouvernement, un constat s’impose : c’est la plus forte baisse en pourcentage depuis novembre 2000 et depuis 1996 en volume, aussi loin que remontent les séries longues du ministère du Travail. 

Sur un an, la tendance est également positive : le nombre d’inscrit en catégorie A a reculé de 1,7%. 

Mais plus de chômeurs "à temps partiel". Cette très bonne nouvelle doit néanmoins être nuancée par le sort des demandeurs d’emploi inscrits en catégorie B et C, c’est-à-dire ceux ayant exercé un travail à temps partiel mais toujours en quête d’un emploi à plein temps. Qu’il s’agisse des catégories B ou C, leur nombre a augmenté sensiblement, respectivement de 1,8% et de 1,2%. Pour beaucoup, ce sont des demandeurs d’emplois issus de la catégorie A et qui, en recommençant à travailler, passent dans les catégories B et C.

Au total, pratiquement 2 millions de personnes sont concernées et leur nombre ne cesse d’augmenter : sur un an, la hausse est de 3,1% pour la catégorie B et de 7,9% pour la catégorie C. Reste à savoir s’il s’agit de chômeurs se rapprochant du travail à temps plein ou d’une généralisation du travail à temps partiel.