Télétravail, restrictions... «la goutte de trop» pour l'hôtellerie-restauration

Le secteur de l'hôtellerie-restauration pâtit des dernières mesures relatives au télétravail
Le secteur de l'hôtellerie-restauration pâtit des dernières mesures relatives au télétravail © ALAIN JOCARD / AFP
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Emmanuel Duteil
Depuis lundi, le télétravail trois jours par semaine est obligatoire pour les salariés qui le peuvent. Conséquence : les cafés, les restaurants et les hôtels sont privés d'une grande partie de leur clientèle. Les syndicats s'inquiètent de la baisse du chiffre d'affaires qui va suivre.

Depuis lundi, tous les Français qui le peuvent doivent effectuer au moins trois jours de télétravail par semaine. Si cette mesure, censée freiner les contaminations sur le lieu de travail, réjouit certains salariés, certains secteurs en pâtissent. C'est le cas de l'hôtellerie-restauration, qui perd une partie de sa clientèle. Fini les déjeuners entre collègues ou les déplacements d'affaires.

"On a une baisse moyenne d'activité de 30%. Certains hôtels perdent 50% de leur chiffre d'affaires. Et vous avez la majorité des professionnels, restaurants, cafés et bars qui sont à 30% de baisse d'activité. Dans les zones d'affaires, on est plus près des 50%", se désole Pascal Mousset, président du groupe des indépendants d'Île-de-France.

"On n'a pas de visibilité"

"Pour moi, c'est la vague de trop sur le plan économique pour notre secteur d'activité. Je n'ai jamais autant eu de témoignages de détresse. Une vraie lassitude et une vraie peur du lendemain. Je pense que, aujourd'hui, il serait dommage que le gouvernement nous laisse au milieu du gué et n'aille pas au bout de l'accompagnement économique de nos entreprises. Tout l'argent qu'il a investi pendant ces deux années n'aurait donc servi à rien ? On n'a pas de visibilité et c'est toujours ça qui pose problème pour un entrepreneur."

Lundi, le ministre de l'économie a annoncé de nouvelles mesures pour aider les entreprises atteintes par les restrictions sanitaires. 100% de l'activité partielle des entreprises ayant perdu 65% de leur chiffre d'affaires sera prise en charge par Bercy et le seuil d'accès au dispositif de remboursement des coûts fixes a, par ailleurs, été abaissé.