Soupçons de financement de groupes armés en Syrie : le patron du cimentier LafargeHolcim proche du départ

Le cimentier est soupçonné d'avoir contribué à financer des groupes armés, voire terroristes, en Syrie.
Le cimentier est soupçonné d'avoir contribué à financer des groupes armés, voire terroristes, en Syrie. © FRANCK FIFE / AFP
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avec Reuters
Le groupe LafargeHolcim, soupçonné d'avoir contribué au financement du terrorisme en Syrie, serait sur le point de remercier le président de son directoire.

LafargeHolcim est sur le point d'annoncer la démission du président de son directoire, Eric Olsen, à la suite d'une enquête interne sur les activités d'une ancienne cimenterie en Syrie soupçonnée d'avoir financé des groupes armés, rapporte dimanche Reuters, confirmant une information du Financial Times qui cite des sources proches de l'entreprise. Le groupe cimentier a refusé de s'exprimer sur le sujet. 

Un départ lundi ?Le Figaro, se fondant sur des "sources concordantes", a lui aussi rapporté dès samedi qu'Eric Olsen était "proche du départ" et qu'une annonce pourrait intervenir "dans les jours qui viennent, et vraisemblablement dès lundi". Les deux journaux soulignent néanmoins que les négociations se poursuivent sur le sort du président du directoire de LafargeHolcim.

Financement de groupes armés en Syrie. Le cimentier a annoncé en mars qu'une enquête interne avait révélé que sa cimenterie en Syrie avait contribué au financement de groupes armés dans ce pays en guerre. Cette ancienne cimenterie de Lafarge à Jalabiya avait conclu des arrangements avec certains groupes armés et des parties visées par des sanctions en 2013 jusqu'à ce que l'usine soit évacuée en septembre 2014, avait alors précisé le premier cimentier mondial. 

L'ONG française Sherpa a déposé une plainte avec constitution civile car elle soupçonne cette cimenterie d'avoir pu contribuer au financement du terrorisme en entretenant des relations commerciales avec Daech