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Margaux Baralon , modifié à
Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière, a dénoncé sur Europe 1 jeudi matin les vaines promesses du gouvernement et de sa réforme des retraites. Réforme qui suscite une levée de boucliers puisqu'elle est au coeur des protestations de ce "jeudi noir" du 5 décembre.
INTERVIEW

Alors que les opposants à la réforme des retraites sonnent le tocsin ce jeudi, que de nombreuses manifestations sont prévues un peu partout en France et qu'une grève va paralyser de nombreux secteurs, une question récurrente est posée aux mécontents : comment s'opposer à un texte dont les détails ne sont pas connus ? Pour Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière, invité jeudi matin sur Europe 1, il n'y a pas de contradiction. "Tous ceux qui nous disent que ce régime va être superbe n’ont pas plus d’informations que nous. Pour le moment, ce qu’on nous vend, c’est du vent", a-t-il dénoncé.

"Quand l'État pilote, c'est pour l'économie"

Et le syndicaliste de poursuivre : "On vous dit 'universalité', 'un euro cotisé vous donnera les mêmes droits'. Mais à aucun moment on est capable de vous dire ce que cela donnera concrètement." Pour Yves Veyrier, c'est le principe même du régime unique par points qu'il faut combattre. "Demain, c’est l’État qui va mettre la main sur le régime unique de retraite. Et quand l’État pilote, c’est pour l’économie. Le risque, ce sont des pensions affaiblies ou l’obligation de travailler plus longtemps."

 

Quid de la disparition des régimes spéciaux ? Là encore, du vent, s'agace Yves Veyrier. "C’est la petite face émergée des retraites les régimes spéciaux. C’est 325.000 salariés actifs contre 18 millions au régime général de la Sécurité social. Ce qui disparaît avec ça, ce sont les 25 meilleures années pour calculer sa retraite."