Record de mises pour la Française des Jeux en 2018, à près de 16 milliards d'euros

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Europe1.fr avec AFP
"On a fait une très belle performance dans les paris sportifs", a notamment commenté Stéphane Pallez, PDG de la Française des Jeux.

La Française des Jeux, qui prépare sa privatisation, a enregistré des mises record en 2018, frôlant les 16 milliards d'euros, même si le nombre de joueurs s'est replié en raison du succès moindre des jeux de tirage.
L'an dernier, la FdJ, deuxième loterie européenne et quatrième mondiale, a enregistré 15,8 milliards d'euros de ventes, soit une hausse de 4,4% sur un an, selon un communiqué publié jeudi.

"Le sport était le moteur de la croissance cette année". Un total de 10,7 milliards d'euros ont été reversés aux joueurs, parmi lesquels 198 sont devenus millionnaires au cours de l'année. Alors que les jeux de tirage et de grattage restent l'activité principale de l'opérateur détenu à 72% par l'Etat, les paris sportifs ont pour la première fois passé la barre des trois milliards d'euros de mises, progressant de 21% sur un an.

"Le sport était le moteur de la croissance cette année. On a fait une très belle performance dans les paris sportifs, qui sont devenus une composante significative de notre activité. Ce secteur est porteur, mais reste aussi très compétitif", résume à l'AFP Stéphane Pallez, PDG de la Française des Jeux.

L'effet Coupe du monde - qui a vu le sacre des Bleus en juillet - a en effet joué, avec plus de 300 millions d'euros de paris, tout comme les investissements de la FdJ pour favoriser le développement du numérique: les paris sportifs numérisés ont ainsi explosé de 60% sur l'ensemble de 2018. De son côté, le succès de la "loterie instantanée" - soit les jeux de grattage - ne se dément pas : 3,2% de croissance et 7,69 milliards d'euros de mises. Stéphane Pallez met également en avant le "plein succès" du Loto du Patrimoine, avec 187 millions d'euros de mises et un total de 21 millions versés à la fondation du Patrimoine.

"On est un peu en-dessous de ce qu'on aurait souhaité". Pour sa part, l'autre activité de loterie - soit les jeux de tirage comme le Loto, l'Euromillions ou le Keno - est en repli de 1,9%, à 5,07 milliards d'euros. "On est un peu en-dessous de ce qu'on aurait souhaité, en particulier sur le Loto. Cela va nous conduire à relancer le Loto fin 2019, et à l'animer en termes d'événements. Car on pense qu'on peut faire mieux sur le Loto", résume Stéphane Pallez.  "Comme nous avons eu moins de succès sur les jeux de tirage, nous sommes plutôt à 25 millions de joueurs (en 2018) qu'à 26 millions" comptabilisés pour 2017, relève Mme Pallez.

Même si aucun calendrier officiel n'est avancé, l'année 2019 devrait être celle de la privatisation pour l'opérateur détenu à 72% par l'Etat, en vertu de la loi Pacte, approuvée en première lecture en octobre à l'Assemblée nationale.