Les contrats saisonniers sont nombreux dans les stations de ski. Photo d'illustration. 1:00
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Marion Gauthier, édité par Antoine Terrel
Une cinquantaine d'actions ont été menées samedi par des saisonniers de remontées mécaniques, dans différentes stations de ski françaises, pour protester contre la réforme de l'assurance-chômage, qui les oblige à travailler plus longtemps avant d'être indemnisés. 

Les opposants au gouvernement se mobilisent jusque dans les stations de ski. Samedi, les saisonniers des remontées mécaniques ont multiplié les actions pour exprimer leurs inquiétudes face à la réforme de l'assurance-chômage. Des Alpes aux Pyrénées, une cinquantaine d'actions ont été recensées par la CGT, à l'origine de cette mobilisation avec FO. 200 personnes étaient ainsi présentes sur la route des Arcs et de Val-Thorens pour distribuer des tracts aux vacanciers. 

Au cœur de la mobilisation : les répercussions du nouveau mode de calcul de l'indemnité qui entre en vigueur au 1er avril. La réforme vise à mettre fin à une situation actuellement plus favorable, pour la même quantité de travail, aux personnes alternant contrats courts et inactivité (comme peut l'être un saisonnier) qu'à celles travaillant en continu. "C'est vital", explique Pascal Claverie, pisteur secouriste aux Deux-Alpes et délégué FO, au micro d'Europe 1. "On parle juste de venir avec des indemnisations qui sont au niveau du seuil de pauvreté, or, ce seuil de pauvreté permet à peine de survivre en France", ajoute-t-il. 

"On est déterminés à préserver notre mode de vie"

"On est dans des endroits touristiques, où la vie est encore très chère", détaille Pascal Claverie. "Qu'allons-nous devenir ? On est déterminés à préserver notre mode de vie." Et le pisteur-secouriste de rappeler l'importance des contrats saisonniers pour l'économie française. "Dans la société, un contrat sur 8 est un contrat saisonnier et nous représentons 7,3% du PIB", énumère-t-il, avant de regretter : "Dommage qu'on soit les oubliés de la réforme".