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Barthélémy Philippe
Une pétition a été lancée en ligne par un collectif de huit associations ce mardi pour réclamer à l'État des mesures d'urgence face à la flambée des prix de l'électricité. Celles-ci alertent notamment sur le risque de faillites et de destructions d'emplois l'an prochain, malgré les dix milliards d'euros d'aide promis par l'État.

Elles s'appellent Forces françaises de l'industrie, Relocalisations.fr ou encore Retour de l'industrie en France. Un collectif de huit associations vient de signer l'appel du 13 décembre pour sauver l'industrie. Concrètement, il s'agit d'une pétition à retrouver en ligne pour réclamer à l'État des mesures d'urgence face à la flambée des prix de l'électricité. Et ce, alors que les entreprises renouvellent actuellement leurs contrats avec les fournisseurs. Les associations craignent des faillites et des destructions d'emplois l'an prochain. Selon le collectif, un cinquième de l'industrie française pourrait ne pas résister à la hausse vertigineuse de leurs factures d'électricité en 2023.

"Dans cette situation-là, les entreprises ne pourront pas tenir longtemps"

Les dix milliards d'euros d'aides promis par l'État pour absorber une partie de la facture ne suffira pas. "Il faut absolument mettre en place un plan d'urgence pour les industries françaises. Pour celles qui consomment beaucoup d'énergie, c'est l'intégralité de leurs marges qui est absorbée par l'augmentation des charges énergétiques. Et pour celles qui ont une consommation plus raisonnable, c'est environ 30% de la marge", alerte Carine Guillaud, fondatrice de l'association Relocalisations.fr.

"Dans cette situation-là, les entreprises ne pourront pas tenir longtemps. Ils ont débloqué 100 milliards d'euros. Il y a quand même un écart de 1 à 10 entre le soutien de l'État allemand par rapport au soutien de l'État français", ajoute-t-elle.

Face à la menace de faillite en séries, le collectif demande à l'État d'intervenir pour ramener les prix de l'électricité à leur niveau d'avant crise. Pour y arriver, le découplage des prix du gaz et de l'électricité, adopté par l'Espagne, est une option. Mais les autres pays de l'Union européenne n'arrivent pas à se mettre d'accord.