Miche-Edouard Leclerc était l'invité de Sonia Mabrouk sur Europe 1 ce mardi matin. 3:16
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Clément Perruche , modifié à
Michel-Edouard Leclerc, le président du comité stratégique des centres E. Leclerc était l'invité de Sonia Mabrouk ce mardi matin sur Europe 1. Pour lui, le travail n'est pas assez rémunérateur en France. L'entrepreneur a plaidé pour une revalorisation générale des salaires.
INTERVIEW

À l'heure où la France connaît une reprise économique inédite, le président du comité stratégique des centres E. Leclerc était l'invité au micro de Sonia Mabrouk ce mardi sur Europe 1. Le chef d'entreprise a dressé quelques constats sur la situation macroéconomique de la France, mais également sur le travail, qui selon lui n'est pas assez rémunérateur.

Le travail, pas assez rémunérateur

En France, 38 millions de Français gagnent moins de 2.000 euros par mois et parmi eux, 9 millions vivent sous le seuil de pauvreté. "Le travail ne paie pas assez", a regretté l'entrepreneur au micro d'Europe 1. "Il y a peu d'espoir de s'acheter une maison par son travail. Depuis cinq, six ans, le revenu du travail ne permet pas à un jeune couple d'acheter un appartement", a-t-il ajouté.

Favorable à l'augmentation des salaires, l'entrepreneur est aussi pour la baisse des cotisations sociales. " C'est la piste qu'il faut creuser. C'est incroyable que l'on fasse payer les charges qui vont couvrir le chômage avec le salaire des gens qui ne savent pas comment va évoluer leur travail. Il faut que les entreprises puissent augmenter les salaires sans avoir à se préoccuper du financement de la sécurité sociale."

Le patron des hypermarchés Leclerc a plaidé pour une augmentation des salaires et a vanté les mérites de la politique salariale de ses enseignes. "Nous sommes l'un des rares secteurs où on a le treizième mois garanti", s'est-il félicité. "Dans un centre Leclerc, dès qu'on a un peu d'ancienneté et que le magasin fait du profit, 25% des profits avant impôts sont donnés au personnel sous forme d'intéressement, de participation et de gratification. C'est notre manière d'associer nos salariés à la croissance à laquelle ils contribuent."