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Margaux Fodéré avec AFP / Crédits photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Selon un communiqué de l'Unédic, l'Assurance chômage a fortement révisé à la baisse mardi sa prévision d'excédent pour 2024. L'excédent, encore prévu à 5 milliards d'euros en septembre dernier, ne serait finalement que de 1,1 milliard d'euros, avant de repartir à la hausse dès 2025.

L'Assurance chômage a fortement révisé à la baisse mardi sa prévision d'excédent pour 2024 en raison de la conjoncture économique et d'une moindre compensation par l'Etat d'exonérations de cotisations, ce qui ralentit son désendettement, selon un communiqué de l'Unédic. L'excédent, encore prévu à 5 milliards d'euros en septembre dernier, ne serait finalement que de 1,1 milliard d'euros, avant de repartir à la hausse en 2025 (3 milliards), 2026 (5,3 milliards) et 2027 (11,2 milliards), d'après ces prévisions.

Pour financer France Travail (qui a remplacé Pôle emploi au 1er janvier) et France Compétences (formation professionnelle), la loi de financement de la Sécurité sociale adoptée en décembre prévoit une moindre compensation par l'Etat d'exonérations de cotisations à l'assurance chômage. Les recettes avaient ainsi déjà été réduites de 2 milliards d'euros en 2023.

Une perte estimée à 12 milliards d'euros sur quatre ans

La perte financière induite par cette mesure budgétaire sera de 2,6 milliards d'euros en 2024, 3,35 milliards en 2025 et 4,1 milliards en 2026, soit 12,05 milliards sur quatre ans, rappelle l'Unédic, qui souligne qu'elle "freine nettement le désendettement de l'Assurance chômage". En conséquence, "la dette serait de 38,6 milliards d'euros fin 2027" alors qu'"elle aurait été de 25,5 milliards sans ces prélèvements", précise l'organisme.

Ces prévisions financières tablent sur une croissance du PIB de 0,7% en 2024, inférieure à celle du gouvernement, qui est de 1%, et sur une croissance de 1,3% de 2025 à 2027. Les créations d'emplois, qui plafonneraient à 29.000 cette année, repartiraient à la hausse en 2025 (112.000), 2026 (129.000) et 2027 (200.000). "A partir de 2025, la montée en charge des réformes et surtout une conjoncture devenue plus favorable feraient reculer le nombre de chômeurs à 2,4 millions en 2027", contre un peu plus de 3 millions aujourd'hui, anticipe l'Unédic.